Fait suite à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?72UfYg
Pour Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS, les intercommunalités sont au cœur de la tension française entre le besoin de démocratie, de proximité, et la logique budgétaire.
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1199 à https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?KFLqBg
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... un système très complexe de coopération intercommunale s'est constituté à partir des années 1970 création d'un échelon supérieur à compétences très larges ... loi Notre de 2015 ... instances de gestion assez opaques ... vue comme le symbole d'une reprise en main des communes par l'État ... dépossession ... mixité sociale forte ... des administrés de plus en plus consuméristes ... la crise des gilets jaunes déclenchée par une rupture de la chaîne de solidarité. ... démocratie de proximité tournait à vide. Avec un pouvoir qui s'était bureaucratisé, éloigné. On était au coeur de la fracture dans l'anthropologie politique française, une anomie qui crée la violence, la colère, la peur.
Comment remédier à cette perte de sens ?
contradiction entre deux logique de décentralisation. Des maires compétents sinon hiérarchise les collectivités. ... logique budgétaire mais pas achevée ... pb des départements explosif ... sentiment de gâchis ... rééquilibrer cette tension ... /GJ contre logique purement économique au profit démocratie de proximité.
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Ndlr : pas d'allusion au fait que le citoyen n'élit pas de réprésentants à l'interco. Terme "démocratie de proximité" qui évite d'évoquer la "démocratie directe" ? ACT
L'ANM a réussi à faire avancer et à mettre en œuvre avec ses ressources propres et le soutien d'autres organisations, l'idée de « Grand Débat », lancée dans le champ politique. C'est méritoire et on peut souligner la rapidité et l'efficacité de son action. ... c'est à peu près la moitié du chemin de médiation parcouru : le recueil des doléances et des propositions. Il resterait une phase de concertation en navette pour permettre, au plus près, de s'expliquer réciproquement par rapport à des propositions et d'arriver à une aide à la décision préalablement concertée, donc plus facilement acceptée par tous. ... Gilets Jaunes ... gouvernement ... Les facilitateurs ...
Des initiatives pour l'avenir, en médiation politique, au-delà du mouvement des Gilets Jaunes ?
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En guise de conclusion
Le coût humain/matériel des conflits politiques et de la violence pourrait-il faire émerger une éthique de la responsabilité permettant de s'expliquer par la parole ?
En 1987 (il y a 33 ans), une proposition de loi sur la médiation préventive… du député-maire de Boulogne et ex-ministre, Jean-Pierre Fourcade, est refusée. Elle serait peut-être acceptée aujourd'hui. Depuis, de grandes entreprises et autres organisations ont intégré des pratiques similaires, sans y être contraintes.
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Jacques Salzer, Maître de conférences à l'Université Paris-Dauphine (1974-2004) et au CNAM, Adhérent de l'ANM, médiateur et auteur
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📣 "Depuis des années, je lie la protection de l'environnement et le droit du travail, je ne veux pas le savoir marcher séparés, tout est fait pour les diviser ! Moi je m'efforce au contraire de les lier et de montre qu'ils ont un adversaire commun et il s'agit de lutter main dans la main" - François Ruffin, La Bascule - Pontivy.
▶️ Lundi dernier, La Bascule acceuillait François Ruffin pour uen discussion autour de son prochain ouvrage : "Il est où le bonheur ?". 2 heures d'échnages dans lequel il nous explique notamment la nécessité urgente de décoréler le bonheur de la croissance et du PIB !
Interlocuteur.rice.s :
👉 François Ruffin - Député La France Insoumise
👉 Mathilde Imer - Gilets Citoyens, Garante de la convention citoyenne
👉 Maxime de Rostolan - Co-fondateur de La Bascule
🗣 L'autre moitié de la discussion s'est faite sous format Fishbowl qui est un format de conférence permettant au public de venir s'asseoir aux côtés des intervenant.e.s et de participer aux débats. Dès qu'une chaise se libère une autre personne peut venir s'asseoir pour enrichir le débat et ainsi de suite ...
Les bénévoles de La Bascule et les personnes qui sont venues (l'événement était bien ouvert au public) ont alors pu débattre avec François Ruffin pendant près d'une heure notamment sur els questions de convergence entre le mouvement climat et les gilets jaunes, sur la possibilité de création d'un front populaire écologique, et allant jusqu'à poser la question de sa candidature aux élections présidentielles de 2022 !
Catégorie Actualités et politique 20 commentaires
Transcription : ... Langouët++ ...
Mardi 9 juillet, le conseil de défense écologique - composé des différents ministres - a étudié les contours de la future assemblée de citoyens qui traitera des questions écologiques. À l’origine de ce projet, plusieurs écologistes, dont Cyril Dion, qui ont collaboré pendant plusieurs mois avec l’exécutif pour concrétiser cette proposition.
... travail souterrain au plus proche du pouvoir. Au cours du « grand débat national », des écologistes, dont Cyril Dion, ont rencontré Emmanuel Macron et son gouvernement à plusieurs reprises pour trouver des solutions à la crise des Gilets jaunes. Un plaidoyer qui a abouti au lancement par l’exécutif d’une « Convention citoyenne pour le climat » de 150 citoyens tirés au sort pour aborder les questions environnementales jugées « conflictuelles ».
Tout a débuté, le 23 janvier 2019, avec la création des « Gilets citoyens », un « collectif informel » composé à l’origine d’une centaine de personnes signataires d’une lettre ouverte au président de la République. « Réussir le Grand Débat National : Pour un nouveau souffle démocratique ». ...
C'est mardi à 13h15 que ça se passe sur Raje
"Ça commence par moi - l'émission" accélère le changement. Animée par Julien Vidal, l'émission accueille chaque semaine un invité inspirant pour répondre aux grandes questions de notre époque et proposer des solutions concrètes pour construire un monde meilleur dans son quotidien.
Aujourd'hui, nous accueillons Mathilde Imer du collectif Démocratie Ouverte qui vient nous parler du projet d'Assemblée citoyenne. Une initiative portée avec les Gilets Citoyens qui a pour objectif d'apporter un nouveau souffle démocratique.
Connue / https://twitter.com/soon_x3/status/1138447291226845185
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Soon Soon Soon @soon_x3
Découvrez l'interview de @MathildeImer du collectif @OpenGovFr au 🎤 de @julienvidalccpm ! Découvrez comment apporter un nouveau souffle démocratique.
.#CCPM #Démocratie
16:06 - 11 juin 2019
3 Retweets AgoraLab Laurent Lequien Démocratie Ouverte
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Ndlr :
- son analyse du grand débat ne met pas en évidence la nécessité d'un tiers médiateur et en conséquence passe pour partie prenante du gouvernement :-(
- parle de "populistes" sans nuances :-(
- est pour une 6ème république à titre personnel
- élude le RIP / privatisation aéroport de paris :-(
Sebastien et son copain David Pelletant, au centre, lors de la manifestation du 15 décembre à Angoulême / Majid Bouzzit
231 ...
Qui sont les gilets jaunes ? Impossible de répondre en un mot tant le mouvement est divers. Il y a là des manifestants de gauche et de droite, beaucoup de femmes, des ruraux, des précaires, des fonctionnaires et des artisans. Mais trois grandes catégories se dégagent.
Les leaders
Premier à sortir du rang, chronologiquement, Yoan Lotellier. Organisateur du rassemblement du 17 novembre, ce trentenaire gondpontolvien reconnu handicapé a une activité d’animation-sonorisation en tant qu’auto-entrepreneur. Il est également très impliqué dans des mouvements de missionnaires évangélistes. C’est lui qui a attiré les caméras au départ et monopolisait la parole au milieu de 100 gilets jaunes lors de réunions à Girac ou Frégeneuil. S’il disait publiquement avoir quitté le mouvement, il n’en est rien: il est toujours très actif, motive les troupes sur les réseaux sociaux.
Autres figures du mouvement sur Angoulême, Sébastien, qui refuse d’afficher son nom, et son ami David Pelletant. Le premier est un routier, le second se dit «sophrologue», a une activité de masseur après avoir multiplié les emplois différents. Mis en examen dans le cadre de l’affaire du simulacre de décapitation de Macron, Sébastien est resté actif dans l’organisation du mouvement et des actions. Grosse différence avec Yoan Lotellier: il s’interdisait tout blocage de la RN 10 et réussissait à canaliser ses troupes. Lorsqu’il dirigeait la manœuvre, il n’y avait ni débordement ni dégradation. Il refuse toute déclaration aujourd’hui.
David Pelletant, la quarantaine, est toujours à ses côtés. Il a créé sur internet la «Coordination citoyenne Charente». Il milite pour le RIC et la hausse du pouvoir d’achat. «Le problème, ce n’est pas ce qu’on gagne, c’est ce que la vie coûte». Il récuse le terme de leader, mais il était en première ligne lors de deux tentatives de blocage de CL.
À Cognac, plusieurs figures se sont détachées. Magalie Blanchard a déclaré les premières manifestations, a organisé la marche citoyenne du 15 décembre. Elle a toujours eu le souci de «canaliser, temporiser», déplorant elle-même «les pommes pourries qui viennent gâter les autres» à l’intérieur du mouvement. Patrick Loiseau, ancien du Parti des Travailleurs, a préféré créer un nouveau groupe sur Jarnac. Karl Letourneau, jeune père de famille du Jarnacais, salarié, investi sur le handicap, a pris la tête de plusieurs actions et anime les réunions hebdomadaires du groupe. Gérard Faure, fer de lance du mouvement social chez Martell au début des années 2000, ex de la CGT puis de Sud, fait aussi partie des chevilles ouvrières du mouvement. Il a été chargé cette semaine d’apaiser les relations avec la presse.
Les modérés sincères
... immense majorité des gilets jaunes et ils sont souvent gênés par les extrémistes, même si certains laissent faire. Ils réunissent beaucoup de retraités, des travailleurs précaires, des salariés, des fonctionnaires, des artisans. Contrairement au cliché répandu, très peu de chômeurs. Ils viennent de tous horizons politiques. On retrouve tout ce qui fait la France... sauf des personnes d’origines immigrées ou des quartiers.
Les extrémistes
Ils sont là depuis le 17 novembre, ont fait fuir des modérés et prennent une place de plus en plus importante dans le mouvement. Avec eux, pas de discussion, que l’on soit policier, journaliste, élu. Parmi eux, on retrouve le dénommé Alixator, ultra-actif sur les réseaux sociaux et Youtube, avec sa chaîne conspirationniste «Alix a Toujours raison», lancée il y a plusieurs années (lire ci-dessous).
Clés : Gilets Jaunes Charente Cognac Angoulême Actualité
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Le Premier ministre c'est rendu à Angoulême le 1 Mai 2019, un déplacement huée part les Gilets Jaunes.
.#PremierMinistre #GiletsJaunes #Police #LeMediaIndependant #LMI.
Catégorie People et blogs 26 commentaires
Cet appel est soumis aux groupes, ronds-points ou assemblées locales de gilets jaunes, pour validation, amendement ou rejet. Ceux-ci seront rendus publics. Envoyez-les à l'adresse : inscriptionassemblee@riseup.net
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ndlr :
- je souscris à cet appel à la fois en tant que citoyen gilet jaune ET en tant que médiateur car il prend le parti de l'anthropocène (résoudre l'urgence sociale et politique pour se mettre en ordre de bataille pour affronter l'urgence climatique et écologique mondiale à la hauteur des enjeux écologiques, sociaux et politiques)
avec les réserves suivantes :
/"Conscient que nous avons à combattre un système global, nous considérons qu'il faudra sortir du capitalisme." remplacer par "Conscient que nous avons à combattre un système global malfaisant - le capitalisme financiarisé planétaire - incompatible avec les urgences écologiques, sociales et démocratiques, nous contribuons à créer les conditions pour faire advenir une économie adaptée à ces défis intégrant notamment les communs (eau, air, terre, climat, etc)."
/absence des mots "différences, diversités, singularités" => les ajouter
=> demandé aux gj-m de l'approuver ok - Faire de même pour les autres textes proposés à https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/ ACT
/https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/wp-content/uploads/sites/5/2019/04/AssDesAss-2-Appel-pour-des-assemble%CC%81es-citoyennes.pdf RETROUVONS NOTRE POUVOIR DE DÉCISION,
PLACE AUX ASSEMBLÉES CITOYENNES ! : APPROUVÉ À 100% ++++
/APPEL À L'ACTION ET À LA MOBILISATION POUR LA PÉRIODE DES ÉLECTIONS EUROPÉENNES https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/wp-content/uploads/sites/5/2019/04/AssDesAss-2-Appel-pour-les-e%CC%81lections-europe%CC%81ennes.pdf : REJETÉ CAR NE LAISSER AUCUNE MIETTE AU POUVOIR DE L'OLIGARCHIE MACRONIENNE ACT !!!! => proposer une alternative ACT
/SAMEDI 18 MAI - ACTE 27 DES GILETS JAUNES
NOUS EXIGEONS L’ANNULATION DES PEINES DES PRISONNIERS ET
CONDAMNÉS DU MOUVEMENT ! https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/wp-content/uploads/sites/5/2019/04/AssDesAss-2-Appel-pour-un-acte-national-pour-lannulation-des-peines.pdf => Approuver ACT ???
Références :
- Le programme, vous y trouverez toutes les infos logistiques, les horaires et le détail des débats ! https://framadrop.org/r/h4T9RUNQSN#u4HTZOi8CEVBI1VbMU
//YW29VxP+pKJctI0oGWdZaGU= -
Pour préparer le mandat des délégation :
La synthèse des travaux de commercy https://we.riseup.net/assdesass/ressources-de-l-assemblee-des-assemblees
Les questions que nous posons à toutes les délégations : https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/wp-content/uploads/sites/5/2019/03/questions-programme-assdesass2.pdf
Plusieurs contributions d’Assemblée locale seront discutées; vous pouvez (devez !) les consulter dans la rubrique propositions : https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/propositions/
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Assemblée des assemblées des gilets jaunes à St Nazaire du Vendredi 5 Avril 1ere partie
Catégorie Actualités et politique 31 commentaires
Agathe soleil il y a 2 semaines
c'est tellement énorme !! ce qui se passe merci à vous St Nazaire
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Anselme BELLEGARRIGUE il y a 2 semaines
bravo à vous camarades, vous avez tous mon respect, vous êtes trop fort ! je suis fier d être nazairien
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jean-pierre lemarchand il y a 1 semaine
Bof
René Forney il y a 2 semaines
C'est important pour la visibilité de l'action que la population est un condensé des demandes sur des messages courts.
Les demandes enregistrées à Commercy doivent pouvoir être concentrées pour la version publique.
Connue / https://saint-nazaire.assembleesdesgiletsjaunes.fr/retransmission-video/
Transcription :
... facilitateurs, médiateurs, médiation, intelligence collective ...
Ce samedi marque le 19e « acte » du mouvement des Gilets jaunes. Le gouvernement a pris une posture terroriste après les dégradations du samedi 16 mars, assumant dorénavant le risque de mort. Elsa Dorlin, dans cet entretien, revient sur la place de la violence et du corps en politique.
Elsa Dorlin est professeure de philosophie sociale et politique et chercheuse au Columbia Institute for Ideas & Imagination. Elle est l’autrice de Se défendre. Une philosophie de la violence (La Découverte).
Universitaires, nous nous déclarons « complices » des gilets jaunes face aux dérives autoritaires du pouvoir
Le 18 mars 2019, au moment où 65 personnalités intellectuelles participaient à un simulacre de débat avec le président de la République, et après avoir limogé un préfet de Paris jugé encore trop avare en LBD et grenades (malgré de nombreux blessés dont un nouvel éborgné ce jour-là), le Premier ministre annonçait une série de mesures répressives sans précédent. Non content d’interdire administrativement de manifestation des individus supposés dangereux, le gouvernement entend maintenant empêcher les rassemblements dans des zones entières, créer des "unités anticasseurs" aux pouvoirs renforcés et utiliser des drones et des moyens de marquage chimique des manifestants.
Plus encore, il veut faire de tous les relais et soutiens aux rassemblements des Gilets jaunes des « complices » potentiel·les des délits qui y seraient commis. Le même jour, le syndicat « Synergie Officiers », rassemblant plus de 40% de voix aux élections professionnelles, publiait un communiqué fascisant ciblant les « nervis d’extrême gauche », décrits comme « des essaims de cloportes » et des « graines d’assassins ». Deux jours plus tard, le 20 mars, le gouvernement annonçait vouloir faire appel à l’armée pour protéger les bâtiments officiels, ce qui ne s’était pas produit depuis plus de 50 ans. Tout cela contre des manifestantes et manifestants réclamant justice sociale et démocratie, et faisant face, depuis maintenant plus de 4 mois, à une répression policière et judiciaire d’une ampleur inégalée.
Face à cette dérive grave d’un pouvoir incapable d’offrir une réponse politique à la contestation des gilets jaunes, alors que pleuvent depuis des semaines les condamnations internationales des violences policières contre le mouvement (Conseil de l’Europe, Nations Unies, Parlement européen), nous, universitaires pour beaucoup spécialistes des questions de mouvements sociaux, de maintien de l’ordre et de violence politique, alertons solennellement la population des graves dangers que la nouvelle politique du gouvernement, de la majorité parlementaire, de la police et de la justice, font peser sur les libertés publiques et les droits humains. Nous nous déclarons par avance toutes et tous complices des prochains rassemblements que les gilets jaunes organiseront, avec ou sans l’autorisation de la préfecture. Nous condamnons fermement l’ensemble des violences que les forces de police infligent aux manifestantes et manifestants, comme celles que les jeunes des quartiers populaires subissent depuis des décennies, et demandons instamment l’arrêt de l’utilisation des armes de guerre (LBD et grenades) dans des opérations de maintien de l’ordre. Prenant acte de cette aggravation exponentielle des tendances autoritaires du pouvoir et des institutions, nous enjoignons toutes et tous les ami.es de la liberté à ne pas céder un pouce de terrain face à la répression et à s’organiser pour y faire face.
[Photo : Rémy Soubanère]
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18.35 À 19.50 - C POLITIQUE
INVITÉE : Dominique SCHNAPPER, sociologue, auteur de La citoyenneté à l'épreuve (Gallimard) et L'Abécédaire de Raymond Aron (ed. de l'Observatoire).
- La semaine politique de Felix Suffert Lopez
- En Coulisses : La bataille des ultras
C Politique vous emmène dans les coulisses de ces mouvements d’ultra gauche et d’ultra droite qu’on a vu s’affronter en marge des manifestations des gilets jaunes. Qui se cache derrière ces groupuscules ? Reportage à Lyon, théâtre de violents affrontements la semaine dernière, et décryptage en plateau avec Camille Girerd. - Sur le terrain : La marche du RIC
Acte 13 du mouvement des gilets jaunes ce samedi. Leur revendication principale : le RIC, le Référendum d’Initiative Citoyenne. Certains gilets jaunes ont donc commencé une grande marche qui part de plusieurs villes de France et qui doit tous les mener à Paris le 17 mars prochain. Maxime Darquier était sur le terrain samedi au coup d’envoi de cette marche à Marseille.
Qui est Ismaël Emelien, le “Macron boy” qui a démissionné cette semaine ?
C’est l’autre actu de la semaine : la démission d’un homme de l’ombre mais qui était considéré comme l’homme le plus influent dans l’entourage du président, son plus proche conseiller : Ismaël Emelien. Le stratège d’Emmanuel Macron, 31 ans seulement, n’a quasiment vu aucun journaliste depuis l’élection du président. Mais cette semaine il a choisi une journaliste du Point pour annoncer sa démission. La femme qui l’a rencontré, Laureline Dupont, est l’invitée de C Politique.
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Actualités et politique
28 commentaires
Podunzk
il y a 1 jour
Encore une idéologue néolibérale de plus déconnectée des réalités quotidiennes du peuple français
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Jérémie Marion il y a 1 jour
En plus pour une sociologue nier les conflictualités intrinsèques du social est inquiétant. Cela signifierait que nous avons tous les mêmes intérêts ce qui dénote d'un sacré aveuglement.
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TheNeon il y a 11 heures
ça ne s'invente pas, c'est la fille de l'idéologue Raymond Aron !
À la suite du mouvement enclenché en Suède, en Belgique, en Australie et en Suisse, des étudiants français annoncent que la première grève pour le climat aura lieu vendredi et se répétera toutes les semaines. Affichant la solidarité avec les Gilets jaunes, ils donnent des devoirs à faire au gouvernement.
Ce texte émane des réflexions du groupe de travail dédié à la rédaction de l’ultimatum, créé à la suite de l’assemblée générale (AG) inter-fac rassemblée vendredi 8 février 2019 et comportant des étudiant.e.s et lycéen.ne.s de divers établissements de la région parisienne. Cette AG a été organisée par plusieurs associations étudiantes parisiennes écolos en vue de lancer le mouvement de grève pour l’environnement de la jeunesse reconduite chaque vendredi à partir du 15 février.
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La jeune suédoise Greta Thunberg appelle à la Grève mondiale de la jeunesse pour le climat le 15 mars prochain. Nous, la jeunesse, consciente de l’urgence climatique, allons commencer sans attendre la mobilisation à Paris suivant le principe du mouvement mondial Fridays for future (Les vendredis pour l’avenir), en reconduisant la grève tous les vendredis à partir du 15 février.
Nous entrerons en résistance, car face à l’inaction politique la seule solution est la désobéissance civile.
emfccstiPRO - 19 - 0 - 2 - 0
Dans les territoires, des courants d’opinions divers existent sous différentes formes (lieux intellectuels, groupes de pensées, écoles de formation, centre de diffusion, équipements culturels, intellectuels …), de telle sorte que de véritables confrontations intellectuelles peuvent permettre de développer l’esprit critique du citoyen et de favoriser son émancipation au bénéfice de la Créativité des Territoires. C’est précisément le but d’une telle table ronde que de donner une visibilité à ces formes de circulation des idées, en les invitant à confronter leurs points de vue.
Hugues Bazin, chercheur en sciences sociales, animateur du Laboratoire d’innovation Sociale par la recherche-Action, interviendra sur : “Tiers espaces et pratiques d’innovation sociale sur les territoires”.
Pour aller plus loin :
Bibliographie : Bibliographie des intervenants spiritualité, le monde des idées 2019
“Recherche-action et écriture réflexive : la pratique innovante des espaces comme levier de transformation sociale (Cahiers de l’action n°51, injep, 2018) : recherche-action.fr/labo-social/download/LISRA/Cahiers-action_51-52.pdf
Pour tous renseignements :
Jacky Denieul, conseiller Créativité et territoires
Espace Mendès France – Poitiers, CCSTI Nouvelle-Aquitaine – 1 pl. de la Cathédrale – CS80964 – 86038 Poitiers
creativite-et-territoires.org
facebook.com/creativiteterritoires/
twitter.com/EMFterritoires
Créativité et territoires
Tel : 05 49 11 96 81 – Port : 06 81 54 62 24 – jacky.denieul@emf.ccsti.eu
Connu /
https://twitter.com/hbazin/status/1090616330833854468
Transcription :
...j'anime un réseau d'acteurs-chercheurs qui développe des expérimentations sociales dans différentes régions de France, et que nous croisons en réseau. Et dont nous essayons de valoriser la production de savoirs à partir de leurs pratiques.
La notion de tiers-espace, c'est au départ, on a été inspirés par une lecture du tiers-paysage de Gilles Clément qui raconte comment, justement, se crée une biodiversité par des formes de délaissement, d'effets de bordures entre différents territoires. Et que cette emprise sur le territoire était justement ce qui favorisait l'échange et la biodiversité. Et ce qui rejoint notre préoccupation de s'intéresser aux territoires délaissés ou des territoires sans emprises. Ça peut être les territoires ruraux, les friches industrielles, les quartiers populaires. Et en quoi finalement ces territoires qu'on appelle marginaux représentent au contraire une richesse et peut être porteur d'alternatives.
Après, la notion de tiers applique aussi la notion d'intermédiaire entre différentes formes d'organisations sociales, entres autres, la sphère privée, la sphère publique ou l'économie privée, l'économie publique. Et donc, on repose aussi la question très actuelle des Communs et comment s'organise une gestion collective du territoire à partir de ses ressources et comment sont redistribuées ces ressources sur le territoire.
On fonctionne beaucoup en réseau, donc ya une plateforme internet - recherche-action.fr. Ya tous les contacts. On invite d'ailleurs tous les gens qui développent une recherche, on a alloué un petit serveur qui permet d'héberger en fait les démarches, donc pour publiciser les démarches individuelles, professionnelles, collectives. Et donc, mettre en croisement, justement, ces dynamiques de recherche-action.
Je suis aussi associé notamment à la maison des sciences de l'homme Paris-Nord qui est régionale. Qui part des pratiques pour créer une interface avec les pôles universitaires pour essayer de développer des recherches collaboratives. Donc avec les différentes disciplines universitaires, et au croisement de programmes de recherche qui préoccupent les acteurs. Donc c'est une manière aussi de croiser le savoir dit académique avec le savoir pratique et d'autres savoirs socio-professionnels qui sont celui des techniciens qui se croisent rarement ou alors quand ils se croisent, c'est rarement de manière égalitaire.
Des exemples à l'étranger ?
On n'a pas fait vraiment d'études comparatives. Après, c'est clair que la recherche-action est un champ mieux accueilli dans la culture anglo-saxonne qui est plus une culture pragmatique qui va partir justement des pratiques et théoriser et non le contraire, théoriser pour ensuite poser des hypothèses sur les territoires. Donc on part d'une démarche inductive qui part du bas vers le haut et non pas déductive qui part du haut vers le bas. Donc c'est vrai que ya des cultures qui sont plus favorables qui séparent moins le pratique et l'intellectuel, etc, qu'en France.
Les Gilets Jaunes, quel regard ?*
Comme tout le monde à la fois, nous avons été surpris. C'est le principe de toute forme éruptive émergente, et à la fois, on a eu confirmation ... la notion de centralité populaire, c'est-à-dire où des acteurs se retrouvent pour retrouver une cohérence. Donc là, c'est des gens qui sortent qui n'étaient pas obligatoirement des militants, des syndiqués, des chercheurs ou des analyses de la société. Car à un moment donné se regroupent sur des ronds-points ou des points de convergence. Mais s'aurait pu être à une autre époque les maisons du peuple ou des bourses du travail. Des lieux de croisement ou de réflexion à partir de sa pratique, peut-être justement parce qu'ils n'existent plus, là ils les recréent. Et du coup, ils réapprennent avec l'éducation populaire ou les corps intermédiaires, les syndicats. Ils reprochent un savoir pour analyser leur situation. Et je trouve ça très intéressant. ILs ont compris qu'aujourd'hui, l'économie était l'économie des flux. Donc ya une économie qui justement les mettait pas en position de dominés, qui est 'l'économie productiviste, ultralibérale, qui capte en fait tous les éléments de la société pour en faire une production et ramener de l'argent. Et comme ils ont bloqué justement ses flux, le rond-point est le lieu de croisement de ces flux. Donc ça pose quasi une interrogation philosophique de effectivement "comment échapper, être en déprise par rapport à ces formes économiques, et concevoir une manière de le vivre autrement, ce qui aussi renvoi à la question de l'éco-développement, à l'écologie puisque c'est aussi les conséquences de la catastrophe actuelle évidemment qui nous mène tout droit dans le mur.
Donc là aussi, ya pas opposition comme il est des fois mis entre l'exigence sociale, la fin du mois et la fin du monde.
Grand débat : "L'Etat impose son langage" Publié le 20/01/2019 à 13:00 / Emmanuel Lemieux | Marianne
Société
Le "grand débat" ? C'est mal parti. Selon le philosophe Philippe-Joseph Salazar, la difficulté de débattre est une spécificité française. Ce pays doué d'éloquence politique durant des siècles est malade d'une langue technicienne et managériale des élites.
Il est l'un des meilleurs spécialistes mondiaux de la rhétorique, cet art de l'éloquence. Le philosophe Philippe-Joseph Salazar connaît le poids des mots quand la politique est au bord des catastrophes : occupant la chaire de rhétorique à la faculté de droit du Cap et résidant en Afrique du Sud, il a été l'un des observateurs privilégiés de la spectaculaire commission Vérité et réconciliation présidée par Mgr Tutu au lendemain de la fin de l'apartheid. Dans ses nombreux essais (notamment l'Hyperpolitique et Paroles de leaders), l'ancien assistant de Roland Barthes et de Georges Balandier, volontiers incisif et provocateur, n'a de cesse depuis des années de réclamer un réapprentissage civique et massif de l'éloquence digne de ce nom, dès l'école.
Pour se désembourber de la rébellion des « gilets jaunes », le président de la République lance un « grand débat ». Qu'en pensez-vous ?
Philippe-Joseph Salazar : Grand débat… En France, quand on affuble un geste ou un événement de l'épithète « grand », il faut immédiatement y entendre la voix de l'Etat. Seul l'Etat a le droit de qualifier ce qui est « grand » et ce qui ne l'est pas. Les « gilets jaunes » ne sont pas officiellement considérés comme un « grand » mouvement. Pourtant il l'est. Mais sans l'imprimatur de l'Etat qui donne ou refuse le label « grand », ils ne peuvent être que des « petits », des « pauvres », « ces gens-là », le « petit peuple ». Le débat dit à la française est en réalité un sous-produit du dialogue social qui lui-même est une technique de management et de résolution interne des conflits. C'est une langue technicienne à visée managériale de l'opinion.
Les « gilets jaunes » doivent-ils participer à ces réunions ?*
Non,...
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Un « générateur d’intelligence collective ». C’est ainsi que se présente sur son site Cap Collectif, l’entreprise choisie par le gouvernement Macron pour gérer la plate-forme numérique qui recueillera les contributions des citoyens au « grand débat national ». Cette société de 25 salariés a conçu le site qui s’inscrit dans l’opération de réponse à la contestation des « gilets jaunes ».
... Quelles seront les modalités de cette participation en ligne ? Les citoyens pourront-ils poster des commentaires libres dans la forme comme sur le fond ou devront-ils répondre à des questions ?
... Cyril Lage, le fondateur de Cap Collectif ... fait partie des militants de la démocratie participative qui ont lancé en 2013 Parlement et Citoyens, une association en faveur de la construction commune des lois entre parlementaires et citoyens.
... « C’est à l’institution qui organise d’analyser et de traiter ensuite les informations pour décider comment elle va exploiter cette matière », assure-t-il.
Mais cette vision ne fait pas l’unanimité chez les acteurs de la « civic tech ». Pour Armel Le Coz, autre pionnier de la démocratie participative en France, cofondateur du collectif Démocratie ouverte : « Ce qu’il s’est passé au CESE est l’un des écueils à éviter. Lors de cette consultation, l’outil a été ouvert avec peu de médiatisation, seuls les militants ont participé. Or, il ne suffit pas d’ouvrir une plate-forme, il faut aussi aller chercher des participants qui soient représentatifs de la société française, au-delà des gens en colère. Une consultation en ligne doit être accompagnée comme un débat public, il faut distribuer la parole pour qu’elle ne soit pas monopolisée par les mêmes personnes. C’est le rôle des organisateurs et c’est pour cela qu’ils doivent être indépendants. »
... « Sans accompagnement indépendant, il y a un vrai risque que ce débat soit instrumentalisé par certains ou boudé par les “gilets jaunes” », prévient Armel Le Coz, qui estime que « le gouvernement n’a pas pris, pour le moment, les garanties nécessaires pour empêcher un nouveau fiasco »
... Autre enjeu, et non des moindres : la transparence des débats et des contributions. Quelle sera l’utilisation des informations recueillies dans le cadre de la consultation ? « Notre contrat stipule que les données, hébergées en France, appartiennent entièrement au client. Cap Collectif a interdiction formelle de les exploiter », précise Cyril Lage. Ces données seront-elles mises par le gouvernement à la disposition d’associations capables de vérifier que la restitution finale, placée sous le contrôle et la responsabilité de garants, est bien impartiale ? L’enjeu est de taille. Si le grand débat national échoue, c’est la démarche même de démocratie ouverte et participative en ligne qui risque d’être touchée.
ndlr :
- ÉVALUATION DU MÉDIATEUR-CHERCHEUR SUR LA THÉORIE DE LA MÉDIATION
. l'opérateur est une "startup" conformément à l'idéologie macronienne ultralibérale.
. Les garants découplés de la plateforme, n'apportent pas l'indépendance, ni la compétence d'un tiers médiateur, ni la capacité à embrasser une médiation nationale multiniveaux, multimédias, systémique complexe.
. c'est donc une opération sans tiers avec un maître d’œuvre - le GOUVERNEMENT - qui ne coconstruit pas avec l'ensemble des parties prenantes, mais décide qui, quoi et comment :-( Il leur impose donc SON CADRE. Elle est donc 100% PARTIALE :-( - le maître d'ouvrage est une civic tec militante de la démocratie participative. C'est conforme aux objectifs du gouvernement : amener les Gilets Jaunes sur SON terrain - la démocratie participative - pour éviter de devoir prendre en compte le sujet principal qui a émergé chez les GJ : la souveraineté populaire, sujet autrement plus ambitieux puisqu'il affirme que les élus en général et le pdt de la république doivent être et rester AU SERVICE DU PEUPLE. Le gouffre béant ouvert par le conflit perdure d'autant plus que les GJ ne semblent pas du tout renoncer à leurs exigences et leur détermination semble rester TOTALE. Donc, le BRAS DE FER CONTINUE... jusqu'à preuve du contraire... Bon courage Mr Macron.
- Les recommandations du M-C :
. identifier les parties prenantes, les consulter en amont, coconstruire avec elles dans la négociation un cadre de médiation susceptive d'être tenu par un opérateur médiateur. Les moyens nécessaires avec les budgets doivent être laissés au médiateur.
. S'il considère nécessaire de faire appel aux UDTIC, il est le garant du cahier des charges et doit participer à la décision du choix des prestataires. Il s'attache particulièrement à maintenir la cohérence du dispositif. Ce tiers médiateur DOIT être un dual du système et donc décomposer en sous-systèmes et sous-ensembles. Tout présupposé comme "démocratie participative" est NON NEUTRE.
Ce billet est le premier d’une série de cinq ou six que je publierai au rythme d’un par semaine au cours de ce mois de janvier. Le texte complet formera un essai à propos des relations entre les Communs et les Non-Humains, un sujet à mon sens absolument essentiel à prendre en compte pour la théorie des Communs.
Que serait un homme sans éléphant, sans plante, sans lion, sans céréale, sans océan, sans ozone et sans plancton, un homme seul, beaucoup plus seul encore que Robinson sur son île ? Moins qu’un homme. Certainement pas un homme.
Bruno Latour
La rivière Whanganui en Nouvelle Zélande, reconnue en 2017 légalement comme une entité vivante et un sujet de droit (Image par James Shook. CC-BY. Source : Wikimedia Commons)
Les Communs questionnés par l’émergence des « droits de la nature »
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plusieurs villes aux Etats-Unis ont d’ores et déjà adopté des régulations basées sur la reconnaissance des droits de la nature[7], en écho à des revendications formulées dès les années 70[8].
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à première vue, les finalités poursuivies semblent proches de celles qui se trouvent au fondement des Communs et des luttes séculaires menées aux quatre coins du Globe contre les phénomènes « d’enclosure »[9]. La notion de Communs (ou de biens communs) a fait ces dernières années un retour remarqué, depuis l’attribution en 2009 du prix de la Banque de Suède – dit « prix Nobel d’économie » – à la chercheuse américaine Elinor Ostrom pour ses travaux sur la gouvernance des « Commons Pool Resources » (CPR)[10]. Initialement appliquée à la gestion durable des ressources naturelles mises en partage, la notion de Communs s’est déployée depuis dans de nombreux autres champs (Communs de la Connaissance, Communs numériques, Communs sociaux, Communs urbains, etc.). En France, elle fait l’objet d’un intérêt croissant de la part du monde académique, attesté par la parution en 2017 aux Presses Universitaires de France d’un « Dictionnaire des biens communs[11] », regroupant les contributions de plusieurs dizaines de chercheurs issus d’une pluralité de disciplines.
La sphère militante n’est pas en reste et de nombreuses revendications, notamment en matière d’écologie, se font sous la bannière des Communs. On peut songer aux mouvements agissant pour la reconnaissance de l’eau comme bien commun, à des initiatives visant à instituer des forêts ou des bassins versants comme des Communs ou aux combats des paysans pour la préservation des droits d’usage sur les semences traditionnelles[12]. En France, le terme est récemment réapparu à Notre-Dame-des-Landes, dont les habitants ont revendiqué la qualité de « Laboratoire des Communs » pour légitimer la poursuite de l’occupation au-delà de l’abandon du projet d’aéroport[13]. Une tentative est d’ailleurs toujours en cours pour racheter une partie des terres de la ZAD afin de les ériger en propriété collective et poursuivre la « pratique des Communs » sur ce territoire[14]. La connexion avec les « droits de la nature » est ici évidente et elle s’exprime par exemple dans le célèbre mot d’ordre des Zadistes de Notre-Dame-des-Landes, qui en porte la trace : « Nous ne défendons pas la Nature ; nous sommes la Nature qui se défend ».
Pour autant – et de manière assez surprenante -, les analyses croisant explicitement la thématique des Communs avec celle des « droits de la nature » sont encore assez rares, alors même que leur mise en relation fait surgir des questions importantes et, dans une certaine mesure, perturbantes pour les Communs.
La théorie des Communs traversée par une « rupture ontique » entre Humains et Non-Humains
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des différences profondes du point de vue des « ontologies » ou des « visions du monde » sur lesquelles elles s’appuient[15]. La pensée des Communs n’est pas simple à saisir, car elle est partagée entre de nombreuses branches et courants ne renvoyant pas exactement aux mêmes réalités (d’où un flottement dans la terminologie employée selon les auteurs entre « Les Communs », « Le Commun », « Les Biens communs », « Le Bien commun », « Le Faire commun », « L’Agir commun », etc.)[16]. On peut néanmoins partir de la définition synthétique issue des travaux d’Elinor Ostrom et de l’école dite de Bloomington, telle que proposée notamment par l’économiste atterré Benjamin Coriat : « des ressources en accès partagé gouvernées par des règles émanant de la communauté des usagers, visant à en assurer l’intégrité ou le renouvellement[17] ». Dans cette optique, la caractérisation des Communs repose sur un triptyque « ressource-communauté-règles »
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Quand il est question de biens communs, il faut tenir compte des trois aspects suivants ; un groupe d’utilisateurs, généralement des « prosommateurs », des gens qui sont donc à la fois producteurs et consommateur. Ils prennent des décisions collectives concernant l’utilisation de ressources. Les ressources sont collectives également, en ce sens que leur utilisation dépend de la décision du groupe ; être membre du groupe vous confère des droits d’utilisation.
[…] C’est ainsi qu’émerge une nouvelle institution pour l’action collective. Sa conception et son fonctionnement sont sensiblement différents du marché et de l’État pris comme modèles de gouvernance dans la mesure où l’institution en question est basée sur l’auto-gouvernance, c’est-à-dire l’auto-régulation, l’auto-sanction et l’auto-gestion.
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cette définition attire aussi un certain nombre de critiques, soulignant que cette manière de conceptualiser les Communs reste ancrée dans une ontologie « dualiste » ou « naturaliste » par le maintien du postulat d’une séparation entre la ressource, d’un côté et la communauté, de l’autre. Cette opposition viendrait reconduire la thèse d’une « présumée continuité ontologique sous-jacente entre les humains » et d’une « discontinuité ontologique entre les humains et les non-humains », débouchant sur une « relation objectivant les non-humains en tant que ressources (naturelles)[20] ». Par Non-Humains, il faut entendre « tout ce avec quoi les humains sont en interaction constante[21] » : animaux, plantes, mais aussi les éléments comme l’eau, l’air, la terre, y compris parfois également les objets et artefacts produits par l’activité humaine. La notion est au cœur d’analyses cherchant à renouveler les approches en dépassant l’opposition traditionnelle entre Nature et Culture, sujets et objets, Humains et Non-Humains. Dans le champ de la sociologie, elle joue notamment un rôle central dans la théorie de l’acteur-réseau développée par Bruno Latour, Michel Callon et Madeleine Akrich qui, à travers une « sociologie de la traduction[22] », pense l’action comme partagée entre des Humains et des Non-Humains, également doués d’« agentivité » (agency)[23]. On la trouve aussi mobilisée par l’anthropologie, notamment dans les travaux de Philippe Descola visant à questionner les représentations occidentales pour donner à voir la diversité des « ontologies », c’est-à-dire des manières de « composer des mondes » à travers les continuités et les discontinuités établies entre humains et non-humains[24].
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la démarche d’Ostrom paraît en réalité reconduire la « rupture ontique » entre humains et non-humains caractérisant depuis des siècles la pensée occidentale et ayant acquis à l’époque moderne le statut de paradigme dominant[28]. Elle s’inscrirait encore dans ce que Bruno Latour[29] appelle un « processus de purification » visant à établir deux zones ontologiques absolument distinctes, alors même que les réalités observées par Ostrom sont composées de collectifs « d’hybrides » mêlant humains et non-humains. Or de telles accusations sont graves, car c’est précisément en s’appuyant sur cette thèse de « l’exceptionnalité de l’être humain » que l’Occident s’est doté d’un système de représentations et d’un appareillage idéologique favorisant un extractivisme forcené devenu incontrôlable depuis l’avènement de la révolution industrielle. Une telle dénonciation du dualisme de la pensée occidentale se retrouve notamment chez Arturo Escobar dans son ouvrage « Sentir-Penser avec la Terre[30] »
...Cette pensée dualiste qui sépare corps et esprit, émotion et raison, sauvage et civilisé, nature et culture, profane et spécialiste, indigène et savant, humain et non-humain en les hiérarchisant, nous empêche de nous concevoir comme faisant partie du monde, nous incitant plutôt à nous vivre dans un rapport d’extériorité instrumentale à ce qui nous entoure.
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Pour Bruno Latour, le recours à cette notion est en outre caractéristique d’une pensée envisageant les rapports de l’homme à son environnement sous la forme d’un système de production, là où les défis écologiques majeurs auxquels nous faisons face demanderaient de les repenser comme un système d’engendrement, afin de prendre en compte les liens d’interdépendance existants entre l’ensemble des vivants [31]
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Pour Patrick Bresnihan[32], la « rupture ontique » traverse en réalité toute la littérature sur les Communs et elle se manifeste notamment par la manière dont celle-ci distingue, d’un côté, des Communs qui seraient « naturels » ou « matériels » et de l’autre, des Communs « immatériels », que ceux-ci soient « numériques », « de la Connaissance », « culturels » ou « sociaux »
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Reformuler la théorie des Communs à partir d’une ontologie relationnelle ?
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gérer de manière durable des ressources naturelles par le biais d’arrangements institutionnels auto-produits par voie délibérative entre les personnes directement concernées. En recourant à la notion de faisceaux de droits (Bundle of Rights)[35], elle a aussi établi que la propriété exclusive et le marché n’étaient pas nécessairement le mode de gestion optimal des ressources, tout comme elle s’est montrée critique vis-à-vis de la centralisation bureaucratique lorsqu’elle conduit à étouffer la capacité des groupes à s’auto-organiser pour produire des règles adaptées à leur situation. ... engagement marqué sur la question du changement climatique qu’elle a intégré à ses analyses en essayant de proposer des leviers d’action articulant le global et le local[36].
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les évolutions citées au début de cet article, visant à reconnaître la qualité d’« entités vivantes» et de « sujets de droit » à des Non-Humains, sont des émanations des « cosmovisions » propres à des populations autochtones ayant reçu une « traduction » dans le système juridique de leurs États. Elles ont le potentiel d’ouvrir une voie pour dépasser l’ontologie dualiste en embrassant d’autres « manières de composer le monde » évitant de reconduire la « rupture ontique » traversant toujours les travaux d’Ostrom en dépit de ses apports...
...les communs sont ici conçus comme **des touts indissolubles** d’humains et de non-humains en développement constant[39].
...l’ontologie relationnelle repose sur l’idée que « les mondes biophysiques, humains et surnaturels ne sont pas considérés comme des entités séparées ». Dans une telle conception, « la division entre nature et culture n’existe pas et encore moins celle de l’individu et de la communauté : de fait, l’individu n’existe pas, il existe en revanche des personnes en lien permanent avec l’ensemble du monde humain et non-humain ».
...inclure les humains dans la notion de communs, en tant que contributeurs à un écosystème qui inclut aussi les non-humains. **Construire un programme politique** autour de cela va demander beaucoup de temps et d’imagination. Mais si on ignore le potentiel des communs, on est mal. J’espère que nos meilleurs penseurs vont s’en saisir à nouveau pour l’ouvrir à toutes les possibilités, notamment celle de faire entrer les non-humains dans l’équation. C’est le travail qu’il va falloir faire, si on veut continuer à évoluer dans un monde viable.
...les diverses tentatives de reformulations (Communs latents, Eco-Communs, Communs Plus-qu’Humains) paraissent prendre le parti de s’éloigner assez radicalement de la théorie des Communs formulée par d’Elinor Ostrom, sans toutefois toujours prendre le soin de se confronter directement et en profondeur à ses éléments. Je procèderai de mon côté en passant en revue les briques essentielles de la théorie des Communs (les notions de ressources, communauté, gouvernance, arrangements institutionnels, enclosures, faisceau de droits, propriété, etc.). L’objectif sera de déterminer si ces différents concepts – aujourd’hui marqués par une « asymétrie » entre humains et non-humains – peuvent être reformulés en suivant le « principe de symétrie[45] » issu de la théorie de l’acteur-réseau...
...Faire de l’**anthropologie symétrique**, de ce point de vue, cela ne signifie pas expliquer la vie des humains par l’influence des non-humains, mais rendre compte de la composition d’un monde où les uns comme les autres prennent part en tant qu’acteurs – actants dirait Latour – avec leurs propriétés et leurs modes d’action, et constituent donc des objets d’intérêt égal pour les sciences sociales[46].
Quatre étapes pour « symétriser » les éléments de la théorie des Communs
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PLAN
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Conclusion : le rôle des communs symétriques à l’heure du Capitalocène
ndlr :
- n'est-on pas ici en train de réinventer/retomber sur la termo-bio-sociologie de François Roddier ? ACT
Pour le pionnier du Web français Tariq Krim, l'histoire du déclin du numérique français est une tragédie en 3 actes. Il existe pourtant une sortie de crise. Par Tariq Krim
Pionnier du Web francais, Tariq Krim est fondateur de Netvibes, Jolicloud et de la plateforme de Slow Web dissident.ai.
© Creative Commons
Pourquoi la France est-elle passée du statut de pays leader dans la technologie à celui beaucoup moins enviable de nation consommatrice de smartphones obligée de mendier un peu d'oxygène aux grandes plateformes pour développer ses projets ?
L'histoire du déclin du numérique français est une tragédie en trois actes. Il y eut d'abord les « 30 honteuses du numérique », où une petite élite arrogante et dénuée de vision stratégique a démantelé notre industrie informatique et électronique grand public. Elle a débranché les travaux de recherches les plus intéressants et laissé nos meilleurs développeurs partir à l'étranger faute de pouvoir les associer à des projets ambitieux.
Vient ensuite la capitulation vis-à-vis des grands acteurs américains. Ainsi, de nombreux politiques et hauts fonctionnaires français leur ont permis d'intégrer leurs technologies au cœur des prérogatives régaliennes de l'État : défense, renseignement, éducation, sécurité, mais aussi culture. Plusieurs d'entre eux quitteront leurs fonctions pour aller rejoindre ces sociétés.
Le troisième acte se joue en ce moment. Alors que nos dirigeants se préparent à une vente à la découpe, il reste cependant un mince espoir d'inventer une autre manière d'utiliser le réseau plus en phase avec nos principes et nos valeurs.
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En 1993, les États-Unis lancent le projet des « Autoroutes de l'information » qui fera notamment de l'Internet et du numérique le fer de lance de leur nouvelle stratégie de croissance. Au même moment, l'Europe décide de miser sur les industries traditionnelles… et le diesel propre ! Vingt-cinq ans plus tard, les Gafam dominent aujourd'hui le monde et le patron d'Audi a été arrêté pour avoir faussé les mesures de pollution de ses moteurs. En France, les Gilets jaunes ne comprennent pas pourquoi ils sont taxés sur le diesel alors que pendant des années on les a massivement incités à acheter les voitures utilisant ce type de carburants.
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Nous aurions pu avoir un autre destin, car si les États-Unis avaient la vision et l'argent, c'est en Europe qu'ont été inventées deux des briques fondamentales de l'Internet : Linux et le Web. Mais à la différence du standard GSM, ces dernières ont eu le malheur d'être conçues par des individus talentueux hors des grandes institutions. Snobés chez nous, ces deux projets deviendront le moteur des plateformes numériques américaines et chinoises et l'instrument de leur domination mondiale. Car c'est bien de la détection précoce des technologies d'avenir et des talents que viennent les succès de sociétés comme Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft. La France ne voit pas les choses de la même manière, notre élite méprise ce qui est marginal, différent ou simplement trop petit. Le scénario de « dénumérisation » de la France suivra toujours le même schéma. Nous vendrons à la casse nos sociétés, ou les dilapiderons alors qu'elles possédaient en interne les technologies qui, si elles avaient été mieux valorisées, nous auraient permis d'influencer la direction prise par l'Internet.
Tout commence dans les années 70*, avec l'abandon du réseau Cyclades de Louis Pouzin au profit du Minitel. Louis Pouzin en est le concepteur et il est l'inventeur de la segmentation des données en « Datagramme ». Il sera récompensé (avec Tim Berners-Lee et Vinton Cerf) par la reine d'Angleterre pour ses contributions essentielles à la création de l'Internet et il reste à ce jour un inconnu du grand public en France. Il faudra attendre 1994 pour que nos chercheurs acceptent enfin de s'intéresser à autre chose qu'à des technologies incompatibles avec l'Internet. Dans les années 90, c'est au tour du Premier ministre de l'époque Alain Juppé d'expliquer, au journal de 20 heures, sa décision de vendre à la casse Thomson Multimédia au coréen Daewoo : « Thomson, ça ne vaut rien, juste un franc symbolique. » Le gouvernement obsédé exclusivement par le volet social de l'entreprise ignore que Thomson multimédia dispose d'une grande partie des brevets sur la musique (le fameux MP3) et la vidéo en ligne qui seront utilisés quelques années plus tard dans tous les smartphones. Sa branche grand public sera démantelée et vendue au chinois TCL et ses meilleurs ingénieurs partiront chez Google.
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Alcatel décide de transférer ses usines vers la Chine. Son PDG veut appliquer la stratégie du « fabless », à savoir délocaliser la production tout en conservant le design en France. Ce sera une grossière erreur d'analyse. Lorsque les smartphones deviennent un succès international, la France n'a plus de capacités industrielles dans ce secteur, alors qu'elle était l'un des principaux fabricants dans le monde.
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la France préfère s'embourber dans des grands projets institutionnels sans avenir.
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Tout récemment, le rapport sur l'intelligence artificielle de Cédric Villani n'a pas fait mention des deux meilleures solutions open sources dans le domaine : SciKit Learn et Keras qui se trouvent être… françaises.
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L'acte deux commence avec le quinquennat Hollande. Un changement d'attitude va s'opérer vis-à-vis des grandes plateformes. La défaite est désormais entérinée en coulisses. Il ne s'agit plus d'exister au niveau mondial, mais de négocier avec les Gafam tout en faisant mine de s'indigner publiquement de leurs abus de position dominante.
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Comment, dans ces conditions, se plaindre des conséquences des réseaux sociaux et de l'impact des Gafam sur notre démocratie quand nous leur avons ouvert si largement les portes de l'État ?
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La France peut d'ailleurs se targuer d'être la seule démocratie occidentale à ne pas avoir ouvert de commission d'enquête à la suite de l'affaire Cambridge Analytica. Le gouvernement a préféré annoncer une collaboration rapprochée avec Facebook. Il s'agit de maintenir l'illusion que l'on peut gérer l'État comme une start-up, tout en feignant d'oublier que la majorité d'entre elles échoue dans les deux ans qui suivent leur création. En effet, ce gouvernement prend un risque inconsidéré en pariant notre avenir sur une hypothétique transformation numérique autour de « l'intelligence artificielle ».
Si nous ne nous donnons pas les moyens de réguler la manière dont ses entreprises et ce type de technologies fonctionnent, nous pourrions détruire notre modèle social en tentant de copier ceux de la Chine ou des États-Unis.
L'ironie du sort veut que, désormais, certains industriels et chercheurs américains s'appuient sur l'Europe et sa réglementation sur les données personnelles pour sortir d'un modèle numérique qui n'est pas « durable »
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la meilleure réponse à la crise de confiance systémique vis-à-vis des Gafam est de soutenir les mouvements autour des technologies « éthiques ». Il s'agit d'un nouveau terrain de croissance industrielle pour l'Europe, comme le Bio l'a été pour l'agriculture.
De nombreux entrepreneurs réfléchissent à d'autres façons de concevoir la technologie, s'appuyant beaucoup moins sur la donnée et créant moins d'intrusions vis-à-vis de leurs utilisateurs.
C'est le mouvement autour des logiciels éthiques et du Slow Web. Ce mouvement, qui s'est réuni en septembre dernier à Copenhague, souhaite définir un meilleur équilibre entre usage numérique et monde réel pour ne pas rendre ces technologies aliénantes. Il prône notamment l'arrêt de certaines pratiques toxiques comme le profilage (micro targeting) ou la manipulation de nos émotions via des messages ciblés sur nos mobiles dont nous avons vu les conséquences désastreuses lors du référendum sur le Brexit ou l'élection américaine. Parce que nous avons laissé le numérique devenir un sujet politique de second plan, et que nous avons nommé des communicants à la tête des institutions qui devaient s'en occuper, il n'y a pas eu de véritable débat sur la digitalisation de l'État, et sur les conséquences que ces technologies peuvent avoir sur chacun d'entre nous.
Nous devons désormais exiger que les choix technologiques faits par l'État (comme les décisions politiques dans ces domaines) soient lisibles et compréhensibles par l'ensemble des citoyens… Car s'il s'agit de faire de la France une colonie numérique des plateformes et qui ne profiterait qu'à une petite bourgeoisie d'Internet, alors il faudra le dire clairement !
Il est temps également de voir émerger une nouvelle forme de résistance citoyenne. Car l'usage de ces technologies n'est pas neutre, la substitution de l'action de l'État par des algorithmes rend caduque l'égalité de traitement entre chaque Français. Le remplacement de nos services publics par un « État plateforme » totalitaire (à l'instar du « Crédit social » qui voit chaque Chinois recevoir une note qui détermine leur capacité à se déplacer ou à obtenir un crédit) n'est pas la vision que nous souhaitons promouvoir. C'est pourtant ce qui se prépare dans certains cabinets ministériels lorsqu'il est question d'État plateforme… En espérant que la France reprenne le dessus sur ces questions, il faut saluer l'action de la commissaire européenne danoise Margrethe Vestager qui a su faire preuve d'un véritable leadership sur la régulation des plateformes. Il sera important lors des prochaines élections européennes de lui permettre de s'appuyer sur un parlement qui sera capable de l'aider à poursuivre sa tâche.
- Tariq Krim, pionnier du Web français, fondateur de Netvibes, Jolicloud et de la plateforme de Slow Web dissident.ai.
cf aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Mwhg9Q
53 minutes
<iframe src="https://www.franceinter.fr/embed/player/aod/68f9f5c7-6cd6-4bed-9b9c-5bf7446691b2" width="100%" height="64" frameborder="0" scrolling="no"></iframe>Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est l’invité de « Questions Politiques » ce dimanche. Une émission présentée par Ali Baddou avec Laurence Peuron (France Inter), Françoise Fressoz (Le Monde) et Jeff Wittenberg (France Télévisions).
Laurent Berger, Secrétaire général de la CFDT © AFP / bertrand GUAY / AFP
Le portrait par Laurence Peuron
La violence durant la crise des Gilets jaunes
Interrogé sur la crise des gilets jaunes et notamment les heurts à l'occasion de l'acte VIII, Laurent Berger condamne toute forme de violence et appelle au respect des institutions républicaines. Il estime qu'il y a "une forme de totalitarisme" dans le mouvement des gilets jaunes et qu'aujourd'hui on a à faire à un groupe de personnes qui veut renverser la démocratie (et non résoudre des problèmes sociaux).
"Je suis inquiet et scandalisé par ce qui s’est passé hier, le pays est en train de s’hystériser", dit-il. Il condamne notamment l'intrusion dans la cour du secrétariat d'Etat aux relations au Parlement rue de Grenelle.
Il fait remarquer au passage que "quand les syndicats rassemblent 50 000 personnes en France, on dit que c’est un échec".
De l'avis de Laurent Berger, le gouvernement n’a aucun intérêt à jouer l’affrontement stérile, mais selon lui, cette crise est la conséquence du processus de gouvernement à l'oeuvre depuis 18 mois. Pour Laurent Bergé, les électeurs ont l’impression "qu’ils n’en ont pas pour leur argent". Le terreau sur lequel Emmanuel Macron a été élu, c’est le terreau des injustices sociales, e "je ne crois pas que le mal être d’une partie de citoyens en matière de pouvoir d’achat date de 18 mois, mais depuis 18 mois il n’y a pas les réponses" explique-t-il.
Les manifestants ont-ils raison de crier "Macron démission" ? "Non, ça n’a pas lieu d’être", répond Laurent Berger, car il est élu, et il a 5 ans pour travailler devant lui. Mais "c’est une tradition dans notre pays, on est monarchiste régicide. On croit que le politique peut tout."Or,selon Laurent Bergé, c'est dans les entreprises que beaucoup de questions doivent se régler, dans la concertation avec les syndicats.
Dialogue social en berne
La crise des gilets jaunes est-elle en train de tuer la parole des syndicats et des corps intermédiaires en France ? Laurent Berger estime qu'en tout cas elle est fortement remise en cause, et qu'il y a lieu pour les syndicats de s'interroger sur leur évolution.
Il fait porter cette situation au gouvernement qui a selon lui "discrédite" la parole des syndicats. Il appelle le gouvernement à ré ouvrir le dialogue avec les forces économiques, sociales et politiques, qui ont des avis différents, sinon, dit-il, "sinon on va vers cet affrontement qui est dangereux pour notre démocratie".
Depuis le 10 décembre, Laurent Berger dit n'avoir eu aucun contact avec le président de la République, au grand étonnement des journalistes présents sur le plateau de Questions Politiques.
"C'est bien là le problème, si ce gouvernement considère qu'il aura la réponse tout seul, il se met le doigt dans l’œil" estime Laurent Berger.
Le secrétaire général de la CFDT considère que le grand débat qui arrive "c'est très bien" à condition de tenir compte de ce que diront les Français. Ce grand débat doit s'organiser, selon lui, autour d'une discussion avec les organisations syndicales patronales et les élus locaux.
Là nous sommes dans une impasse, on a un mouvement violent dont je condamne les violences et le gouvernement considère qu'il va trouver les solutions tout seul. Ça ne marche pas.
Ce qui doit sortir du grand débat ? Les mesures à mettre en œuvre ? Pour Laurent Berger il faut institutionnaliser le dialogue avec les syndicats et les associations, il faudrait faire en sorte que le parlement soit plus novateur.
"Je continue de réclamer une conférence du pouvoir de vivre. Il est posé les questions du pouvoir d'achat, de fiscalité, de l'accessibilité à un service public, à un certain nombre de droits qui sont créé auxquels on n'a pas accès. Il faut trouver les solutions pour répondre à ces problèmes-là".
Le secrétaire général de la CFDT fait le rapprochement avec Mai-1968 qui s'est terminé "avec des avancées sociales, avec une vraie discussion. Il faut une vraie discussion avec les corps intermédiaires", affirme Laurent Berger qui tient tout de même à rappeler que 1968 était "un vrai mouvement progressiste y compris de libération de la société. Pour une partie du mouvement des "gilets jaunes", c'est un mouvement réactionnaire, et j'assume mes propos. Donc cela n'a rien à voir".
"La questions salariale va revenir comme un boomerang
Laurent Berger met en garde sur la question des primes défiscalisées que les entreprises ont été amenées à verser à leurs salariés. Il insiste sur la responsabilité sociétale des entreprises, et prévient que la question salariale reviendra bientôt sur la table des mécontentements.
https://twitter\.com/franceinter/status/1081885414473035782
La question fiscale fait partie de la sortie de crise
Laurent Berger ne comprend pas la position du gouvernement sur l'ISF, puisque l'absence de l'ISF n'a résolu aucun problème. Il fait remarquer que même sans ISF les dons aux associations ont fortement baissé.
L'enjeu écologique est majeur, et passe aussi par la fiscalité
Laurent Berger se dit inquiet du peu d'adhésion des Français au principe même de l'impôts, alors que c'est par là que ce se font les choix collectifs et sociétaux. Il lui semble que l'enjeu écologique est majeur par rapport à tout le reste et rappelle que 2 millions de personnes ont voté la pétition #laffairedusiècle pour inciter le gouvernement à respecter ses engagements en matière d'environnement.
Ce qui m’attriste c’est le sentiment que la question climatique n’est plus un sujet
Donc non seulement la fiscalité est une clé essentielle de la sortie de crise, mais il y a un chantier important sur la fiscalité écologique, et soucieuses des inégalités sociales. Laurent Berger cite le cas de la Californie qui consacre la moitié des recettes de fiscalité environnementale à l'accompagnement des plus pauvres vers une transition écologique.
Les retraites, le chômage, chantiers à venir
Laurent Berger défend l'idée de rendre le système de retraites moins injuste, avec moins d'inégalités de traitement, et un minimum retraite au niveau du SMIC. Sur le chômage il se dit " très choqué qu’on baisse les moyens de Pôle Emploi, alors qu'il faut redoubler d’efforts pour accompagner les demandeurs d'emplois". Il estime qu'il faut par ailleurs sensibiliser les entreprises sur les contrats courts, et prévoit de les pénaliser quand elles en abusent.
Les invités
Laurent Berger
Secrétaire général de la CFDT
L'équipe
Ali Baddou Journaliste
Alexandre Gilardi Programmateur
Mots-clés : Politique syndicalisme CFDT retraites chômage Gilets jaunes Emmanuel Macron
ndlr :
- LB prend donc ~PLPDLA /urgence climatique
- ne semble pas bien comprendre ou accepter l'ensemble des violences présentes dans la société (psychologique, sociale, politique notamment)
- comprend les revendications gilets jaunes sauf pour le RIC (il est contre) et où il élude la question de la souveraineté populaire
- se place sur le terrain de la micro-économie, éludant le pb macro sauf pour l'investissement où l'ex de la Californie est probant (planification écologique)
- très lucide /Mr Macron, dénonce JLM &LFI, a un désir de gauche mais ne fait pas le lien classant implicitement LFI hors de la "gauche de gouvernement"
=>
le solliciter tout en répondant : un an après, compte tenu de sa position pro-retraite à points, il prête le flanc à la critique et l'incohérence. Donc NON
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La sociologue Monique Pinçon-Charlot nous parle du mouvement des gilets jaunes.
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LMG
il y a 4 semaines
Ça fait du bien de voir quelqu'un qui analyse autre chose que les tags sur l'Arc de Triomphe...
SEEDS Bordeaux
il y a 4 semaines
Je vous aime Chère Monique, depuis le premier jour. Vous ETES brillante ici et a chaque fois. Gratitude.
84
voodoo daddy
il y a 3 semaines
"C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches". Victor Hugo
Transcription :
... guerre de classe que mène les plus riches contre les plus pauvres... solidarité contre la personne du président de la république ... le gilet jaune est une idée géniale ... être visibles et s'en prendre aux lieux de pouvoirs, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas entre république et nation, mais au plus près de l'élysées. D'habitude, c'est les dominants qui exercent cette violence symbolique, qui en impose aux dominés, et qui leur impose une certaine servitude. tandis que là, la violence s'est complètement retournée et c'est un véritable procès en illégitimité qui est désormais lancé contre Emmanuel Macron. Le peuple français a vraiment besoin d'une véritable démocratie participative, d'une justice sociale, et de mettre à bas les inégalités abyssales qui sont à la faveur uniquement des propriétaires privés des moyens de production. Alors que tous ceux qui assurent le fonctionnement de l'économie réelle, que ce soit les travailleurs manuels ou intellectuels, tous ceux-là doivent se contenter de petites miettes.
...
Nous, chercheuses et chercheurs en sciences humaines et sociales assemblé·e·s au sein du Groupement d’intérêt scientifique « Démocratie et participation », sommes interpellé·e·s par ce que nous interprétons comme un appel à une république plus « participative » et par des pratiques qui s’attachent d’ores et déjà à la mettre en œuvre au quotidien, entre citoyennes et citoyens. Sans être formulé dans ces termes – la démocratie participative n’étant pas explicitement revendiquée – cet appel prend cependant forme au croisement de propositions plus ou moins creusées qui s’y rattachent fortement : assemblée citoyenne, référendum d’initiative populaire, débats décentralisés. Ces revendications démocratiques, leur émergence comme leur structuration via l’usage des réseaux sociaux ou l’organisation d’assemblées populaires, témoignant d’une profonde défiance à l’égard de la représentation et d’une aspiration à l’horizontalité, ne sont pas en elles-mêmes nouvelles. Ce qui est plus original, c’est qu’elles ne sont pas portées par le petit cercle de leurs promoteurs habituels. Autrement dit, alors que nous observons et contribuons depuis des années à des expériences participatives souvent pensées et pratiquées du haut vers le bas, une forme de demande sociale s’exprime sous nos yeux.
....
animation neutre et indépendante
...
la participation ne saurait conduire à délégitimer les autres formes d’expression ou d’expérimentation démocratiques, y compris celles qui s’expriment sur un mode radical. Nos recherches montrent à cet égard que la vitalité des formes plus conflictuelles d’interpellation est bien souvent une condition d’épanouissement des dispositifs participatifs comme d’aboutissement de décisions mieux ajustées à l’état réel de notre société.
...
ndlr :
- j'ai du mal à comprendre le but de cet article... (marquer son territoire d'intervention ?) => approfondir ACT
10 minutes
Marion Cotillard, actrice, et Cyril Dion, réalisateur (auteur du documentaire "Demain") et militant écologiste, engagés dans la mobilisation d'ONG pour attaquer l'Etat français en justice pour inaction face aux changements climatiques. Ils sont les invités d'Ali Baddou.
Marion Cotillard © AFP / Angela Weiss et Cyril Dion © AFP / Valerie Macon
Marion Cotillard © AFP / Angela Weiss et Cyril Dion © AFP / Valerie Macon
A peine plus de 48 heures, et la pétition citoyenne "L'affaire du siècle" a déjà recueilli plus d' 1,2 million de signatures, devenant, selon Cyril Dion "la deuxième pétition la plus signée en France après celle contre la loi travail."
Marion Cotillard se félicite de cette "nouvelle preuve de la prise de conscience des citoyens" et commente sa réponse, faite directement sur la plateforme change.org qui accueille la pétition de baisse du prix de l'essence : "C'est [Emmanuel Macron] qui oppose les problèmes de fin de mois au problème de fin du monde."
C'est dommage d'en arriver là, mais le rapport de force est ce qui marche le mieux aujourd'hui
"La tâche est tellement énorme que la plupart des gens sont dans une attitude de sidération : les gouvernements doivent accompagner la transition, montrer l'exemple"
L'actrice poursuit : "Les discours, les débats, c'est bien, mais il faut passer au stade supérieur. A part Nicolas Hulot, en qui j'ai cru, le gouvernement a montré que les états sont pas à la hauteur, qu'ils pensent à court terme et cela mène à un immobilisme dangereux".
Depuis quelques années il y a un vrai réveil, parce qu'on ne peut plus fermer les yeux (...) je ne suis plus portée par la colère, mais par un réel espoir
Cyril Dion confirme : "Comment demander à des personnes de payer l'essence plus chère, quand c'est l'état qui doit permettre à ces personnes de se déplacer ?(...) Il faut commencer par taxer les entreprises qui font beaucoup de profits et qui sont les plus gros pollueurs."
Les invités
Marion Cotillard
Comédienne
Cyril Dion
auteur, réalisateur et militant écologiste
L'équipe
Ali Badon, chroniqueur
Mots-clés : Société agriculture bio COP24 (Conférence pour le climat 2018) Environnement écologie Gilets jaunes climat Politique Cyril Dion réchauffement climatique
La commission nationale du débat public rappelle dans une lettre adressée à Matignon datée du 15 décembre qu'un débat public ne peut être un outil à la solde du pouvoir. Si l’exécutif ne respecte pas les règles, elle menace de se retirer du jeu.
...
rappelle fermement ses principes et son indépendance.
...
un débat public ne peut être un outil à la solde du pouvoir : la commission "veillera à ce que les réunions du "grand débat" ne soient en aucun cas" des "meetings politiques", ni pour le gouvernement, ni pour la majorité", écrit-elle. La commission rappelle qu'elle est neutre, indépendante et qu'elle seule décide de la méthode pour organiser le débat et en restituer les conclusions.
...
Après avoir mené, elle aussi, une série de consultations préalables, la CNDP met en garde l’exécutif : la défiance est forte. Elle lui déconseille d’évoquer "des lignes rouges"et de persister à employer des termes comme "pédagogie", ou "explication" au risque de vider les salles ou de les radicaliser. Elle réclame du gouvernement qu’il "s’engage à répondre par écrit, de manière argumentée et détaillée à toutes les positions et propositions" et à ne prendre pendant les deux mois et demi de concertation aucune décision qui n’en tienne pas compte.
En cause notamment, la réunion convoquée mardi 18 décembre au soir à l’Elysée pour préparer le grand débat national, en présence du Premier ministre, qui fait bondir certains membres de la commission, selon franceinfo. L’un d’entre eux évoque une "réunion jupitérienne" en contradiction absolue avec les principes de l’institution. "Emmanuel Macron ne peut pas en faire une affaire personnelle", s’indigne l’un des représentants de la société civile qui y siège.
Emmanuel Macron envoie pourtant le signal parfaitement contraire quand il déclare comme il l’a fait hier que finaliser le débat public et en clarifier les règles avant le Conseil des ministres impose qu’il n’aille pas à Biarritz. C'est une "priorisation normale de mon agenda" a déclaré le chef de l'État, qui se fait remplacer par Jean-Yves Le Drian, son ministre des Affaires étrangères, à la réunion de préparation du G7.
Sujets associés
Gouvernement d'Edouard Philippe Emmanuel Macron "Gilets jaunes" Politique Eco / Conso Transports
ndlr :
- sur la notion de neutralité, affirmer "être neutre" n'a aucun sens. cf travaux de recherche sur ce thème
- il a été dit (ailleurs ?) que la cndp dans un débat précédent avait fait émerger des éléments annonciateurs d'un risque de type "gilets jaunes" transmis au gouv macron/phiippe qui n'en avait tenu aucun compte => chercher réf ACT
->
https://www.lejdd.fr/Politique/taxe-carbone-le-gouvernement-etait-averti-du-risque-de-grogne-3821522
&
info déjà éclairante de fin juin 2018 : https://reporterre.net/Le-debat-public-sur-l-energie-a-produit-des-conclusions-utiles-a-condition-que
C politique, la suite saison 2
Épisode du dimanche 16 décembre 2018
diffusé le dim. 16.12.18 à 19h55
politique | 52min | tous publics
C politique, la suite, présenté par Karim Rissouli avec Camille Girerd, Thomas Snégaroff et Maxime Darquier. Décryptage, analyse et expertise pour une meilleure compréhension du nouveau monde qui nous entoure !
Le duo de 20 heures : Dominique Méda, philosophe et sociologue, et Nicolas Truong, journaliste au Monde et responsable des pages « idées » reviendront sur l'actualité des Gilets jaunes.
Le conseil de lecture de Thomas Snégaroff.
La semaine politique internationale de Félix Suffert-Lopez.
Transcription :
...
Les intellectuels avec les gilets jaunes ?
ce mouvement a fait réémerger la question sociale
autour de ces gilets jaunes, on a vu comme rarement des intellectuels différents
ya un énorme malaise au travail (burn out), mépris social, crié en dehors car ne peut plus l'être dans l'entreprise
NT / laïcité, l'identité est aussi sociale, parfois on se replie car on n'arrive pas à prendre sa place
le peuple / les élites - fr fracturée mais pas coupée en deux, c'est pas si simple - mvt GJ plein de revendications qui viennent de loin (pouvoir d'achat, inégalités), ils étaient invisibles
/revendications contradictoires car pas hyper travaillées, avoir des experts pour en discuter, c'est un merveilleux moment où ya de l'apprentissage avec une lutte contre ceux qui veulent le récupérer.
NT : intellectuels voulaient ralier le mouvement pour lui éviter qu'il dérive à l'extrème droite, aux populistes qui sont en train de ralier la planète. /écologie une taxe /kérosène opérer la jonction avec nuit debout ténu. ya aussi eu des pb (propos racistes, homophobes, migrants dénoncés). mais en 1936 ça devait sans doute être idem puisqu'en 1938 extrême droite élue
DM : /hulot contraintes budgétaires depuis des années; travailler avec les vrais gens,
...
politique | 80 min | tous public
Karim Rissouli, entouré de Camille Girerd, Thomas Snégaroff et Luc Hermann, propose de revenir sur les temps forts de l'actualité en présence d'un invité fil rouge
Invité : Dominique Wolton, sociologue.
La semaine politique France de Félix Suffert-Lopez
En Coulisses > Gilets Jaunes : Acte V
Nouvelle semaine de mobilisation des gilets jaunes marquée par l’allocution, lundi dernier, du président de la République. Des mesures qui n’ont pas convaincu les manifestants sur les ronds-points. Ils expriment leur déception et sont divisés sur la tournure politique que doit prendre le mouvement. Côté députés La République En Marche, les annonces du Président regonflent un peu le moral d’élus fatigués, en première ligne depuis plusieurs semaines face au Gilets jaunes. En plateau, un Gilet jaune viendra parler de la suite du mouvement après ce cinquième samedi de mobilisation.
Sur le Terrain
Toute la semaine, les policiers ont tenté de déloger les manifestants des ronds-points dans des dizaines de villes en France. Les Gilets jaunes tentent de maintenir leurs positions et réfléchissent à la suite à donner au mouvement. C'est le cas à Poitiers où une première Assemblée Constituante se tient ce samedi. Maxime Darquier était sur place.
Transcription
...
dominique wolton trop d'information tue la communication, distance, logique de concurrence nuisible, course-poursuite, le voyeurisme ne veut rien dire
ce n'est pas parce qu'on regarde qu'on adhère
le métier de journaliste est indispensable
enjeu de démocratie
sur le fond /gilets jaunes
plus anthropologue que sociologue
mvt compliqué
spontané, manipulé, les politiques ont eu peur
nos sociétés sont fragiles
noyés sous les commentaires
dégagisme pathétique
besoin de respect du peuple qui doit aussi respecter les élites
la démocratie en direct est ce qu'il y a de pire
/Macron n'a pas fait de la comm
la politique, un pari, la paix/la guerre
a essayé de se décaler
défend les ministres qui sont comme tout le monde
/sondages ne veut rien dire
GJ disent du fondamental ont raison de gueuler mais ne sont pas le peuple
/défiance des politiques élites méprisantes => modestes
/tous pourris tout le monde peut dire n'importe quoi = tyranie des réseaux sociaux, de l'expression
démocratie fragile
GJ ya de tout
Macron dans ses contradictions /vitesse tyranique
/pacte de marrakech critiques douteuses /migrants
/européennes 2019 aucun des commentaires n'a parlé d'europe, une force
comparer, histoire, avancer le +>>progrès de l'humanité
/RIC
/lrem pb d'orga du mvt mur de verre entre nous, la révolte des godillots, disent merci aux gilets jaunes !
on a été trop gentils avec l'exécutif
/conf de presse GJ à Versailles : maxime nicolle instille du doute début du complotisme, après il modère ses propos. D'autres sont allés plus loin mettant en cause le gouvernement
/DW l'idéologie est la pire atteinte à l'information
/mondialisation impitoyable a généré la chine dictature, a renforcé le pouvoir des élites, qui refusent d'entendre => que la politique recontrôle tout ça
/écologie catastrophe sentiment qu'il n'y a plus rien à faire ++++
/élite homogènes et arrogantes ex pierre bourdieu "/grandes écoles noblesse d'état 1989 => élargir les recrutements, contradiction entre les élites polarisées qui se protègent
/Poitiers ont détruit les cabannes des ronds-points, recommenceront mais ne sont plus qu'une centaine et une scission deux groupes, difficile de s'organiser, la police est aussi désemparée, retournera au rond-point mais avec des doutes
/GJ
Mathieu Blavier miramas le vieux bouches du rhône avait voté Macron, s'est trompé
continuer !
respecter le pdt qui a fait un méa-culpa
prend en compte l'augm du smic, mais ça prend trop de temps
on veut un pouvoir d'achat /tous les fr + augm démocratie
/modes d'action : réveillon sur les champs élysées faire la fête
la cgt nous rejoint en grève, la police aussi,
/arrêt si pouvoir d'achat effectif, modif symbolique démocratie, besoin de sentir qu'on est présent, accompagner l'élu
/consultation n'a pas encore commençé, confusion fond (identité/immigration), forme
qui invite qui, comment ?
participe déjà mais ya pas besoin de consultation pour voir les élus
ya pas de sujet tabou
DW : tout mettre dans le débat, le respect central, décalage entre 'lintelligence et la tehcnostructure
tactique (pas de représentants) qui embête tout le monde anarchie
mvt du peuple apolitique mais marine le pen pourrait raffler la mise en tête à 24% /européennes2019
/partis politiques ne veut pas s'engager en politique, ya aucun intérêt à le faire
veut une veille citoyenne permanente
de la démocratie directe en ligne
Bruno Quétel député lrem on a tiré sur son domicile ve soir 6 coups de feu !
cortège de 15/20 voitures, avaient dévié les gens devant chez lui
= intimidation, violence, anxiété collective, il faut arrêter
je suis sorti à leur rencontre : menaces, attaques de la fonction = malaise profond de la démocratie
c'est nous qui te payons, on peut pas te rencontrer, l'a fait le lendemain
le contrôle de l'application des lois est fondamental
rendre compte de manière régulière
élu depuis 1995
/lrem aspiré /somme de travail bouleverser la société on est allés trop vite
on a failli / transparence
appelle au dialogue /débat va commencer dans la semaine
/ronds-point gendarmes restent statiques mais c'est le domaine public
a proposé une réunion publique la sem proch
MB
il faut qu'on parle, pas en tirant
/ronds-point on n'a plus que ça
DW /communiquer société complexe, institutionnalisée aspirée par le haut mais ya plus de place en bas
ndlr :
- parlent d'augmentation du smic donc cautionnent le mensonge du président Macron qui se contente d'augmenter la prime d'activité, ce qui n'a rien à voir :-(
Pad créé à l'initiative d'un gilet jaune, JLuc :
http://mediation.internetrie.fr/spip.php?article85
But : rechercher ou proposer un début de cadrage pour co-construire une plateforme de revendications cohérentes et adaptées à l'anthropocène, qui soit ACCEPTABLE POUR LA GRANDE MAJORITÉ DES GILETS JAUNES.
UNE PAGE BLANCHE DE PLUS À ÉCRIRE ENSEMBLE :-)
(47 résultats au 14/12/2018 indexés à partir de fin octobre)
NDLR :
- Des choix partisans assumés, ce qui laisse transparaître une attitude de médiateur par moment tout de même ? => demander d'autres avis ACT
Raul Magni-Berton
Professeur de sciences politiques, Sciences Po Grenoble, UMR Pacte, Université Grenoble Alpes
Déclaration d’intérêts
Raul Magni-Berton est membre du "mouvement pour un Dauphiné Démocratique" et de "Démocratie ouverte"
Partenaires
Université Grenoble Alpes
apporte des fonds en tant que membre fondateur de The Conversation FR.
Voir les partenaires de The Conversation France
Nous ne sommes pas d’accord avec le gouvernement ? À nous de faire une proposition, trouver des signataires, faire voter les Français et si, majorité il y a, transformer la proposition en loi et la faire appliquer par le gouvernement.
C’est en substance ce que peut permettre un référendum d’initiative populaire, un processus séduisant, plébiscité par de nombreux membres du mouvement gilets jaunes par exemple un groupe appelé RIC (Référendum d’initiative citoyenne)
...
ce dispositif avait été mis en avant lors de la dernière élection présidentielle 2017 : plusieurs candidats – dont ne faisait pas partie Emmanuel Macron – proposaient en effet dans leur programme d’introduire un référendum d’initiative populaire.
La « Charte officielle des gilets jaunes » telle que présentée par la page Facebook des « RIC ». Facebook
Ce type de processus aurait certainement évité à des milliers de Français de perdre des heures de travail (ou de temps libre) pour bloquer des routes ou être bloqués. Cela aurait également permis d’éviter le recours à la violence, les répressions policières, et même plusieurs décès. Sans parler de la colère ressentie et du coût des centaines de gardes de vue.
Mais en France, ce type de référendum n’est pas prévu dans la loi pour l’instant.
...
Clés : démocratie gouvernement constitution référendum France gilets jaunes
*ndlr :
....
Les lieux de rassemblement d’abord : ronds points, parkings de supermarchés, voies routières, carrefours déshumanisés, autant d’endroits d’un monde falsifié où, d’ordinaire, ne passent que des ombres et des anonymes. En revêtant ce vêtement fluorescent, les « gilets jaunes » donnent une visibilité manifeste à leur présence en même temps qu’ils avertissent de l’imminence de l’accident ou de la catastrophe, si le monde tel qu’il va ne marque pas un coup d’arrêt. Les formes de regroupement ensuite, par petits collectifs qui se connaissent, ou se reconnaissent, habitant un même territoire, ou vivant la même galère, à leur manière réinventent une sociabilité qui s’effacent après la désertion des centres villes et l’abandon des services publics. Tout un monde se révèle, un monde d’oubliés, à travers l’accélération de la précarité et de la misère.
...
La résistance des « gilets jaunes » à toute idée de délégation ou de médiation pour obtenir une réelle justice sociale, toujours remise à des temps ultérieurs, est d’autant plus pertinente que les commentateurs de presse ou d’ailleurs s’évertuent à déplorer la perte de capacité d’intervention des syndicats et des corps intermédiaires. Tous l’expriment sans détour : les organisations traditionnelles manquent aux pouvoirs en place parce qu’elles sont censées apaiser ou réguler un mouvement incontrôlable. En clair, ce ne sont pas les représentants des oubliés de la modernité qui sont attendus mais ce sont les auxiliaires de la discipline libérale qui sont requis afin de « calmer le jeu ».
.#Gilets_jaunes #Histoire
ndlr :
- comment sortir d'une situation politique de confusion où notamment les fonctions de "régulation" sont confondues (dévoyées) avec la "médition" ? ACT
A Montpellier, occupation du rond-point du Près d'Arènes le 1er décembre. Photo David Richard. Transit pour Libération
A l'initiative d'Attac et de la Fondation Copernic, syndicalistes, responsables associatifs et politiques, chercheur·es, universitaires ou artistes appellent à manifester pacifiquement dans la rue massivement le 8 décembre, journée de mobilisation internationale pour la justice climatique, en convergence avec la quatrième journée de mobilisation des gilets jaunes.
...
Le mouvement des gilets jaunes met dans le débat public l’ensemble de la politique sociale du gouvernement. Plus largement ce sont les politiques néolibérales mises en œuvre par les gouvernements successifs depuis des décennies qui sont en cause. Fins de mois de plus en plus difficiles, précarisation toujours accrue du travail, injustice fiscale, conditions de vie qui se détériorent, telle est la situation subie par la majorité de la population. Ce qui touche en particulier les femmes, très nombreuses à se mobiliser dans ce mouvement. Dans le même temps, l’évasion fiscale n’a jamais été aussi importante et les plus riches se sont vu offrir de multiples allègements d’impôts : suppression de l’ISF, flat tax de 30 % pour les revenus du capital qui ne sont plus soumis à l’impôt progressif, baisse de l’impôt sur les sociétés… Dans ces conditions, l’augmentation des taxes sur les carburants est apparue comme «la goutte d’eau qui a fait déborder le vase».
En dépit d’une tentative de mainmise de l’extrême droite sur le mouvement, celui-ci se caractérise par son auto-organisation horizontale et pose l’exigence d’une démocratie réelle contre une présidence autoritaire et méprisante. A l’heure où se déroule la COP 24 en Pologne et où la lutte contre le réchauffement climatique est urgente, ce mouvement met également en évidence le lien entre la question sociale et les impératifs écologiques : les plus grands pollueurs sont exonérés de tout effort, les principales causes du réchauffement climatique ne sont pas traitées, la casse des services publics et des commerces de proximité et l’étalement urbain se poursuivent, les alternatives en matière de transport en commun ne sont pas développées. Le modèle du logement social en France est en mis en péril par sa marchandisation au profit des grands groupes privés. Dans ces conditions, ce n’est certainement pas aux classes moyennes et populaires de payer la transition écologique.
La politique du gouvernement ne répond ni à la colère sociale ni aux impératifs écologiques. Le gouvernement laisse les multinationales et les lobbys productivistes n’en faire qu’à leur tête en privilégiant toujours plus leur intérêt propre et celui de leurs actionnaires au détriment du plus grand nombre et de l’avenir de la planète. Pendant des jours, le gouvernement a campé sur une posture intransigeante, refusant le moindre geste et clamant qu’il maintenait le cap et ce, malgré le fait qu’une énorme majorité de la population soutenait ce mouvement. Cette attitude a entraîné une exaspération croissante qui a conduit à des actes de violence dont le gouvernement pouvait espérer tirer parti. Cela n’a pas été le cas et le soutien de la population est resté massif.
...
appellent la population à se mobiliser pour imposer une politique qui permette de mieux vivre, et à manifester pacifiquement dans la rue massivement le 8 décembre, journée de mobilisation internationale pour la justice climatique, en convergence avec la quatrième journée de mobilisation des gilets jaunes.
Pour mieux comprendre le mouvement des gilets jaunes, Julien Théry a demandé à trois spécialistes de porter sur la mobilisation actuelle leurs regards d’historiens des soulèvements populaires et des révolutions.
Il a donc reçu Alain Hugon, historien de l’Ancien Régime, Marc Belissa, historien de la Révolution française, et Michèle Riot-Sarcey, historienne du XIXe siècle. L’apparente spontanéité et le déclenchement sur des mots d’ordres anti-fiscaux, de même que le rejet des privilèges et de la domination de caste, forment des points communs avec les jacqueries et les autres soulèvements populaires qui ont scandé l’histoire de l’Occident, du Moyen âge au XVIIIe siècle. Mais le mouvement de novembre-décembre 2018 se situe dans un tradition de forte politisation populaire inaugurée par la Révolution française, en particulier par le mouvement des sans-culottes. Comme aux temps les plus anciens, « l’économie morale de la foule » déclenche et justifie la révolte lorsque des valeurs supérieures à celles de la légalité, centrées sur le droit à l’existence dans la dignité, sont transgressées. L’héritage révolutionnaire, cependant, s’exprime clairement avec l’exigence d’une représentation politique qui ne soit pas seulement légale, c’est-à-dire conforme aux procédures constitutionnelles, mais qui soit aussi légitime, c’est-à-dire effectivement représentative des représentés. Le désir de démocratie, au sens plein du terme, donne au mouvement des gilets jaunes une dimension de resurgissement de la puissance populaire qui a fait les Révolutions de 1830 et 1848, avant d’être à l’œuvre dans la Commune de Paris (1871). La place des femmes dans les mobilisations, aujourd’hui comme hier, est emblématique de l’aspiration à une émancipation universelle encore inachevée.
Clés : gilets jaunes, révolution, jacqueries
Transcription :
...
médiation par la théorie du droit naturel
...
révolte des canuts 1830-1834 ... leur slogan "vivre libre en travaillant ou mourir en combattant"... auto-organisation, émancipation du peuple et des femmes jusqu'en 1848, la révolution n'est pas terminée. Ce collectif appelé les prolétaires (vilain mot selon lamartine) ... immédiateté de la prise de position du gouvernement avec le suffrage universel, il n'y a plus de prolétaires ... mot d'ordre république démocratique et sociale ... libéraux la démocratie est un cri de guerre ... on ne sait pas comment est arrivée la révolution !
... petites gens imposent cette république ... que les mots deviennent vrais ... élections 75% de votants france rurale des notables, ne représente pas les révolutionnaires. donc ils envahissent l'assemblée nationale ! révolution de juin 1848 ... discours de benjamin constant la démocratie moderne est une délégation pensait comme les libéraux, ya pas de temps de l'apprentissage, les élus sont des légitimstes masqués. à partir de juin, répression inouïe, on enlève le pouvoir d'agir des révolutionnaires ... la rds substituée par la république d'ordre ... va renaître une 3è fois pendant la commune de paris en 1871 ... représentation par les porte-parole confiscatoire .. trouver des médiations ... le pb : que faire si représentants tyranniques ? a tocqueville voit la démocratie inévitable et craint l'entrée des masses en politique. le peuple a besoin d'être éduqué. La penser en 1833 naissance de l'école publique (ce n'est pas jules ferry !) / soumettre le peuple ! débat de un mois (comment répondre à la volonté de savoir des femmes qui n'ont aucun droit soumises à la tutelle maritale par le code civil ... retrouver la souveraineté populaire ... nous n'avons jamais eu de réelle démocratie ! ... inaccompli, processus de l'évidence. Penser au bonheur de tous, commun, le progrès humain mis à l'écart du processus historique alors que le progrès technique a triomphé. retrouver le processus des lumières l'universel femmes assujetties à la nature, accentué par la colonisation. ressurgissent cette mémoire populaire, un passé non advenu +++ GJ réclament la politique qu'ils souhaitent, se ressaisir de la souveraineté. comment faire que les élus fassent ce qu'on veut ? ... être à l'écoute de ce qui se passe.
/Public /Questions :
droits < des femmes : continuité avec me too ? appropriation de soi ++ la liberté commence par être maître chez soi, donc disposer de son corps. révolution va change de sens, claire démarre s'est suicidée la révolution des alcôves. conscience des féministes de 1830 dénoncer le mariage, porter un nom qui n'est pas le nôtre. la loi du divorce en 1974 retrouve ça. La régression de l'histoire nous éclaire sur le sens de l'histoire.
Les femmes revendiquaient de porter les armes, la parole. La révolution au sens montagnards du terme. Les jacobins ... on a naturalisé le devenir des femmes. perte d'universalité... le code civil, assignation à la domesticité et à la tutelle maritale. ... préparer les futures mères des citoyens ! 1965 / travail des femmes sans autorisation maritale !
l'homme libre est le sachant, qui demande un minimum de temps libre. il le prend sur la domesticité. rejet des clubs des femmes, tache sur l'universalité, et la colonisation va être d'autant plus efficace. processus de domination.
1802 le code civil c'est Bonaparte, a fait sauter les avancées révolutionnaires.
la convention montagnarde, député amar pas hégémonique, les femmes sont allées plus loin.
fin.
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Le mouvement des gilets jaunes est-il écologiste ? Que peut l'écologisme municipal face à la colère sociale ? Pour en parler, le maire EELV de Grenoble, Eric Piolle, était l'invité de la Midinale.
http://www.regards.fr
VERBATIM
Sur les mouvements sociaux (gilets jaunes, lycéens…)
« La colère monte face au mépris et à l’absence de justice sociale. »
« Ca monte de partout : les pompiers, les ambulanciers, les gilets jaunes et maintenant les lycéens. »
« A Grenoble, il y a eu un drame [avant-hier] avec une jeune lycéenne qui a été blessée par un flashball. »
« Entre la baisse des APL et la suppression de l’ISF, la jonction se fait. »
« On donne de l’argent à ceux qui en ont déjà énormément et qui n’en ont pas un usage extrêmement réjouissant ni pour la planète ni pour la société. »
« On ne peut pas comprendre qu’on abandonne les taxes sur les transactions financières alors qu’il y avait un consensus politique fort pour avoir un ruissellement d’austérité. »
« La figure jupitérienne, royale, parfois en France, elle est bousculée. »
Sur les gilets jaunes
« Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement hétéroclite mais qui sent bien qu’il est broyé par la bulle des 1%. »
« Le mouvement des gilets jaunes est une aspiration à faire partie de la cité. »
« Les gens ne comprennent pas le sens de la taxe sur les carburants puisque ça ne leur offre pas de solutions supplémentaires pour se déplacer, de services publics de proximité… »
« Ils ont juste l’impression qu’on leur prend des sous alors qu’ils ont déjà des fins de mois difficiles pour financer l’ISF, la flattax pour les transactions financières, l’absence de taxe sur le kérosène. »
Sur le municipalisme écologique à Grenoble
« A Grenoble, nous sommes engagés dans un municipalisme volontaire de transition écologique et solidaire. »
« Il faut que tout le monde soit affilié au changement. »
« A Grenoble, on avance avec des espaces de gratuité pour la culture, pour les transports scolaires, une division par deux des tarifs de transports pour les 18-25 ans. »
« On mobilise trois millions d’euros pour pouvoir avoir des repas à 77 centimes dans les cantines scolaires, des repas à 50% bio, local, et au moins une fois par semaine végétarien. »
« La question de l’accès au droit est fondamental : il y avait 1.000 personnes qui accédaient aux services sociaux quand on est arrivé, il y en a plus de 7.000 aujourd’hui. »
« Nous avons investi pour qu’en 2022, on couvre l’ensemble des besoins énergétiques des Grenoblois ni fossile ni nucléaire et 100% renouvelables. »
« On fait de la végétalisation en ville notamment avec des habitants qui se saisissent des jardins pour en faire une agriculture nourricière. »
Sur l’urbanisme
« Il ne faut plus regarder l’espace public comme un espace de consommation fait pour surexciter nos pulsions consommatrices. »
« Il faut s’accaparer la question des biens communs et leur gestion : l’eau, le chauffage, l’électricité… »
« Il y a plus d’une trentaine de projets de supermarchés géants dans les périphéries aujourd’hui en France, des projets mirobolants de nouvelles autoroutes… »
Sur les difficultés des collectivités territoriales
« On a perdu un mois de budget depuis le début du mandat. »
« Les impôts locaux sont payés essentiellement par les couches moyennes et populaires surtout dans les villes nouvelles. »
Sur l’état de la gauche
« Anne Hidalgo construit une politique courageuse et les écologistes n’y sont pas pour rien. »
« Le bipartisme s’est effondré, Macron en est son avatar ultralibéral. »
« Il y avait deux missions à l’écologie politique : lanceur d’alerte – et aujourd’hui, je crois que tout le monde a bien compris le message et le départ de Nicolas Hulot du gouvernement l’a encore renforcé – et supplément d’âme du pouvoir, essentiellement socialiste. »
« Nous devons proposer des projets à vocation majoritaire. »
« En 2014, on a rassemblé des gens qui venaient sincèrement de gauche, des citoyens engagés de tout bord, et des écologistes qui ont construit une maison commune qui a été soutenue ensuite par des formations politiques et des réseaux citoyens. »
« Il faut viser la victoire plutôt que d’être des satellites. »
« Le PS était un syndicat de copropriétaires qui ne portait plus grand chose en matière de projet de société. »
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1 Mr
15:54 on ne veut même plus entendre le mot politique, et pour syndicat, c'est pire selon un gilet jaune parce qu'ils sont politisés alors qu'ils ne devraient pas l'être
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1Mme : on veut être libres, on ne veut pas appartenir à quelqu'un, on veut être libres, on est des citoyens. C'est à nous la France (répété 2x), on ne veut pas aller se cacher derrière quelque chose ou quelqu'un.
Autre Mme : c'est pas qu'on les excuse, c'est que ça fait tellement d'années qu'on est gouvernées par toute cette structure... Et aujourd'hui, on a l'impression que malgré tout on n'est pas entendues.
J : par ex ya des partis politiques qui reprennent vos revendications.
Mme : bien sûr
J : vous ne vous reconnaissez pas en eux ?
Mme : alors moi personnellement, je ne me reconnais dans aucun parti politique. Je veux juste être une citoyenne qui dit STOP. Maintenant, j'en ai marre.
J : des citoyens qui n'ont plus confiance en leurs représentants, refusent tout intermédiaire, mais qui pour autant, font de la politique.
Vous avez signé quoi, Mme ?
1 automobiliste très fière : pour la destitution de Macron...
J : à leur manière avec une pétition.
Ça signe bien ?
1Mme : IMPECABLE ! Aucun refus. Ça marche bien (grand sourire).
J : Partis et syndicats sont-ils dépassés par ce mouvement inédit dans sa forme ? Localement, certains syndicats comme la CGT pourraient pourtant faire cause commune avec les gilets jaunes (images d'un gilet rouge de sécurité).
J : pourquoi vous n'êtes pas sur les ronds-points, vous la CGT ?
Jacques Beneit sec géné CGT Narbonne : ils nous invitent à se joindre à leur mouvement. Nous on y va, mais avec nos couleurs. Et eux, ils ne veulent pas des couleurs de la CGT sur les ronds-points. Alors c'est dommage puiqu'on a des revendications communes et il faut qu'on essaye de trouver une convergence. Je pense qu'ils ont aussi un manque d'organisation car certains GJ viennent nous contacter pour savoir comment on pourrait faire ensemble. Mais comme ya pas de représentants, chacun porte ses revendications.
J : des citoyens syndiqués, il y en a pourtant parmi les gj. La plupart votent aux élections. Mais sur les barrages, se prépare une petite révolution, ils veulent une démocratie plus directe.
Mr GJ : mai 68, c'était géré. Nous, on n'est pas gérés. Nous nous gérons tout seuls.
Mme GJ: mais on est en train de créer ce qui n'était pas possible et qui maintenant le devient : la possibilité d'avoir une assemblée citoyenne déjà parce que je pense que ça germe. Donc y savent bien maintenant, ils ne peuvent plus faire sans nous. Et ça, c'est important parce que ya un mois de ça, personne n'aurait pensé qu'on puisse nous consulter.
J : pour beaucoup, c'est déjà une bataille de gagnée même si leur combat est loin d'être terminé.
J plateau : les maires des campagnes veulent jouer les intermédiaires. L'association des maires ruraux lance une opération ce samedi pour récolter les doléances des GJ et des autres. Reportage JBaptiste Marteau, Alexandre P et SJ
Philippe Geslan, maire de Méricourt (Yvelines) : on invite la population samedi à venir dans nos mairies. On a ouvert des cahiers de doléance comme celui-ci et chacun va pouvoir s'exprimer.
J : Le péage le plus proche est occupé depuis plusieurs jours, l'occasion pour l'élu local d'écouter les revendications très diverses : supprimer les taxes et remettre l'impot sur la fortue et pour les retraités comme nous, qu'il nous redonne la csg qu'il nous a volé (grand sourire).
10000 maires ruraux feront de même samedi prochain dans toute la france. Mais tous les manifestants ne voient pas l'utilité de la démarche. UN HOMME : le maire est plus digne de confiance que les autres. Le maire de Méricourt se voit comme un médiateur entre les gilets jaunes et l'état.
PH Geslan : les membres du gouvernement ou nos députés n'ont pas beaucoup d'ancrage territorial comme nous donc nous voulons bien être l'oreille du président.
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+
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retenue d'eau illégale de caussade dans le lot (et garonne ?)
NDLR :
- le mot "politique" est assimilé à "parti" et le mot syndicat est tout autant rejeté accusé de faire aussi de la politique => resituer ces mots auprès des GJ ACT
- tout est ubérisé (ATOMISÉ PLUTÔT ? Symptôme de l'ultralibéralisme ?) y compris les revendications (chacun les siennes)
- valoriser l'initiative de l'association des maires ACT
- /CAUSSADE alerter sur le deux poids deux mesures et donc la partialité de l'état ACT
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Transcription :
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crise des médiations politiques , syndicales, ...
A Rochefort, le 24 novembre 2018. Xavier Leoty/AFP
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La « désintermédiation » est un sujet central depuis les années 1980, notamment à la faveur de la généralisation d’Internet. Les marchés financiers d’abord, puis le commerce, les médias et tous les secteurs d’activité ont subi, voulu, anticipé, voire provoqué cette désintermédiation. Internet devenant, du même coup, le sésame permettant une rencontre directe entre demande et offre.
Cette société devenue « uberisée » sait parfaitement se passer de relais, de médiateurs, d’intermédiaires. Le consommateur l’a bien compris, suivi très rapidement par le citoyen. La sphère du politique n’a, en effet, pas échappé à cette négation des intermédiaires.
Désintermédiation et empowerment
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La verticalité en marche
On aurait pu croire que cette sorte de modernité individuelle nous amènerait vers plus de démocratie mature, douce, participative et délibérative. Cela pouvait apparaître comme allant dans le sens de l’Histoire. Ainsi Les Républicains, au nom de la démocratie interne, adoptèrent le principe de primaires.
Mais, finalement, sans primaire ni parti, c’est autour d’une forme de fascination charismatique que Macron fut élu. Adieu les légitimités rationnelles légales (Max Weber : L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme), le retour des affects a sonné et, face à ces passions politiques, des colères sociales grondent.
Le retour des affects, et avec eux celui de la verticalité du pouvoir suprême. Ce Président aime à être dans cette posture depuis la mise en scène de lui-même dans la cour du Louvre jusqu’à son itinérance mémorielle. Il a décidé que le peuple aimait son côté romanesque et qu’il lui fallait des transcendances :
« J’assume totalement la “verticalité” du pouvoir… L’enjeu, c’est de retrouver la possibilité de construire, en assumant la part parfois univoque, unilatérale de toute décision ».
Des prises de décisions qui demandent, parfois, de négliger les corps intermédiaires.
On peut dire, en définitive, qu’Emmanuel Macron a construit l’édifice d’un pouvoir vertical adossé à une architecture numérique d’« individus-masse invités à se transformer en autoentrepreneurs d’eux-mêmes. »
Un mouvement social à portée de clic
Les gilets jaunes, en bons autoentrepreneurs, agissent sans centrale mais avec Facebook. Et ils agissent ! Ils apparaissent comme un mouvement social à portée de clic, tout comme le mouvement politique dont Macron a été à l’initiative.
Internet crée des porte-paroles jaunes, mais pas de leader. Loin de la manifestation de jadis très organisée et orchestrée, nous sommes aujourd’hui face à un mouvement social pluriel, hétérogène, protéiforme.
Ce mouvement, bien sûr, répond à une forme d’horizontalité, mais cela ne garantit pas pour autant une avancée sereine vers une démocratie plus délibérative et participative. Ce mouvement rejette clairement les intermédiaires, leur éventuelle fonction tribunitienne, et entend rester dans un affrontement direct avec le pouvoir.
Les gilets jaunes ne désignent d’ailleurs quasiment qu’un coupable : Macron lui-même. La personnification du politique est à son faîte. Les gilets jaunes tentent, samedi 17, de rejoindre l’Élysée. Le 24 novembre, les abords du palais sont toujours convoités. La légitimité du Président mise en cause, sa démission scandée dans les rues. La démocratie directe continue son chemin.
Macron a demandé à l’individu d’être « réflexif » et de comprendre l’empowerment, notamment au travers de cette phrase devenue célèbre : « Je traverse la rue et je vous trouve un travail ». Dont acte : l’individu prend à son compte cette injonction à l’empowerment et traverse la rue, mais cette fois avec un gilet.
Démocratie directe, dérive populiste
De même Macron assume son populisme, les gilets prennent acte et assument, en miroir, leur propre populisme, rejettent les intermédiaires et dédaignent les élites traditionnelles ; surtout celles en place.
Les intermédiaires politiques sont pourtant peu ou prou des garanties démocratiques, des sortes de modérateurs face à une éventuelle démocratie directe, voire immédiate. Mais la polarisation de ce que nous voyons aujourd’hui entre un Jupiter aimant jouer des émotions et un individu submergé par les colères nous fait rentrer de plein fouet dans une démocratie plus que jamais immature, initiée par le Président lui-même….
Il n’est pas sûr que la République 3.0 ait beaucoup gagné en démocratie. Au contraire, il semble même qu’elle porte en elle les germes d’un certain populisme.
La violence dite « légitime » de l’État, la violence symbolique du Président qui s’autoproclame Jupiter, qualifie les Gaulois de « réfractaires », la douce violence des blocages des gilets jaunes, la violence de certains gilets devenus noirs ou rouges, la politique sans corps intermédiaire n’a pas beaucoup de leçons à donner aux organisations traditionnelles.
Le « monde d’avant » était tout au moins pétri de politique. Ce n’était déjà pas si mal. À lui, peut-être de reprendre la main et de proposer un (ré)enchantement afin que plus personne n’ait l’envie de le piétiner, de l’ignorer, de le contourner. Mais en est-il vraiment capable ?
Clés : démocratie médias Internet uberisation populisme Emmanuel Macron En marche médias sociaux
La précarité et le sentiment d’injustice fiscale semblent légitimer la mobilisation du 17 novembre contre la hausse des taxes sur les carburants. Mais l’urgence climatique vitale qui justifie ces taxes ne permet guère de lever le pied. Au contraire, elle nécessite d’amplifier largement les efforts. Alors qu’une partie au moins des mécontentements paraît nourrie du refus de changer les habitudes de vie, la mobilisation de l’imaginaire de « l’effort de guerre », régulièrement invoqué, aurait le double avantage d’accélérer la prise de conscience de la gravité de la situation et de permettre une mobilisation plus équitable de tous les acteurs.
INTÈGRE
https://www.youtube.com/watch?v=yDuJ9Gp6MbM
https://www.youtube.com/watch?v=DR100Z0fH-w
ndlr :
- excellent article
- mais l'injustice fiscale n'est-elle qu'un sentiment ? ACT
- comment intégrer la justice sociale, la justice fiscale dans la démarche plpdla ? ACT